Dictature : régime politique qui fonctionne par diktats ou dictats imposés sans aucune consultation ni discussion démocratique à un peuple ou un ensemble de peuples. Ainsi, on peut parler des diktats imposés par une dictature aux contours assez flou, pour qu'on ne sache pas exactement à qui le reprocher, au peuple grec, par exemple, et de la dictature financière (les marchés incertains : voile pudique masquant à peine les intérêts bien précis de ceux que l'on peut nommer "les capitalistes", qui se rêvent en nouveaux aristocrates) sur l'ensemble des peuples de la planète.
A comparer avec ce qui se nommait "dictature du prolétariat". Certains jugent que la nouvelle dictature, qui a totalement laissé tomber les oripeaux de la démocratie, jouit d'une supériorité sur celle qui était sensée émaner du prolétariat : on peut y penser et y dire absolument tout ce qu'on veut, cela ne changera absolument rien à la situation réelle. Et les tenants de la dictature de l'actionnariat, autrement nommée "dictature des marchés" -étant entendu qu'il n'y a plus d'autre marché que financier, le reste tendant à se réduire à des monopoles- pourront ainsi jouir de la totale liberté de faire absolument ce qu'ils veulent. C'est ce qu'ils nomment : la Liberté, mot que l'on est prié instamment de toujours honorer d'une majuscule. La Liberté étant bien entendu beaucoup plus importante que l'égalité ou la fraternité, qui ne sont que sornettes et billevesées. La preuve : nous sommes beaucoup plus heureux, étant libres de chercher à survivre en cherchant des emplois qui n'existent pas ou, quand ils existent, sont rémunérés de manière que l'on peut dire extrêmement mesquine, que ne pouvaient l'être ces pauvres gens qui souffraient tant sous le joug communiste. Lesquels pauvres gens sont, eux, infiniment plus heureux encore, comme on peut le voir en Hongrie, par exemple, Slovaquie et autres pays à peine civilisés. Le fait qu'ils puissent enfin regarder librement les feuilletons télévisés américains n'y est pas pour rien, dans ce nouveau bonheur.