A short message from France : FUCK YOU DONALD TRUMP.
Quatre ans après l'élection de Joe Biden et l'assaut sur le Capitole, la victoire de Donald Trump et son vice-président J.D. Vance consacre le retour de l'extrême droite au pouvoir aux Etats-Unis, portée par les puissants mouvements évangéliques et MAGA (Make America Great Again), dont Elon Musk est la figure de proue. Signe de ralliement pour les autocrates du monde entier, elle présage de nouvelles atteintes aux droits sociaux, reproductifs, environnementaux et migratoires, ainsi que des déploiements nationalistes, suprémacistes et masculinistes inédits.
Au-delà de la sidération, nous sommes déterminé.es à nous organiser collectivement.
L'extrême droite menace nos vies
Partout où elle est au pouvoir, l'extrême droite déroule des politiques antisociales, LGBTphobes, misogynes, racistes et destructrices de l'environnement. Partout en Europe, elle criminalise les migrant.es et fait la chasse aux pauvres. Dans l'Etat espagnol, la négligence de l'extrême droite au pouvoir dans la région de Valencia a coûté la vie a plus de 200 personnes dans les inondations depuis jeudi dernier. En Pologne, elle crée des "zones anti-LGBT". En Hongrie, elle interdit le changement de sexe sur l'état civil. En Russie, elle interdit les transitions de genre et assimile le mouvement international LGBT au terrorisme. En Italie, elle s'attaque aux droits des familles homoparentales, autorise les anti-IVG dans les hôpitaux et cherche à verrouiller la presse indépendante. En Argentine, elle démantèle méthodiquement tous les services publics et criminalise les militant.es. En Iran et en Afghanistan, elle arrête, torture et tue les femmes qui résistent au conservatisme religieux. En Israël, elle est actrice d'un génocide contre le peuple palestinien. Partout ailleurs, elle se place en alliée de Netanyahou.
Face à l'extrême droite : résistance internationale
Le phénomène est d'une telle ampleur qu'il pourrait sembler inéluctable. Mais il ne l'est pas. L'arrivée de l'extrême droite au pouvoir n'est pas une fatalité, ni aux Etats-Unis, ni en France, ni ailleurs. Il est de notre responsabilité de la mettre en échec, partout où elle cherche à s'implanter et à diffuser ses idées. Ne cédons pas un centimètre à l'extrême droite !
Nous adressons notre solidarité pleine et entière à toutes celles et ceux qui se battent contre la montée du fascisme aux Etats-Unis, à toutes celles et ceux qui en sont et en seront les victimes.
Solidarité avec les femmes et les LGBTI. Solidarité antiraciste avec les victimes de l'islamophobie, de la négrophobie et du harcèlement policier. Solidarité avec les personnes qui veulent avoir recours à l'avortement, solidarité avec les migrant.es, avec les détenu.es. Solidarité avec les peuples autochtones et leurs droits à la terre et à l'autodétermination. Solidarité contre la répression des voix pour la fin du génocide en Palestine, solidarité avec les victimes de l'antisémitisme dont les identités et l'histoire sont instrumentalisées pour justifier un soutien inconditionnel aux massacres d'Israël.
Vers la révolution, pour une société féministe
Les raisons de la victoire de Donald Trump sont multiples. La stagnation économique, l'inflation, la situation internationale et le spectre de la guerre sont autant de facteurs qui poussent un grand nombre d'étatsunien.nes à se tourner vers les perspectives autoritaires. Elles apparaissent comme les seules à même de maintenir l'ordre social. Les libéraux l'ont compris et ont tenté de mener une campagne droitière, axée sur la défense de l'Etat et du statu quo. Leurs promesses, comme celle de faire de l'armée des USA "l'armée la plus létale du monde" (Kamala Harris), n'ont pas convaincu.
Pourquoi choisir une femme noire pour diriger un Etat raciste et impérialiste quand on a sous la main un vieux milliardaire blanc xénophobe et misogyne qui prétend avoir été sauvé par Dieu ?
C'est avec toutes ces dynamiques qu'il faut rompre pour mettre l'extrême droite en échec durablement - par la solidarité, à l'image de celle des habitant.es des quartiers sinistrés de Valencia, par la rue, comme lors des contres-manifestations antiracistes cet été en Angleterre, par la grève générale comme en Argentine contre les réformes de Milei, avec les mouvements sociaux et étudiants comme lors de la récente révolution au Bangladesh.
C'est pourquoi, face aux ravages du capitalisme et de l'extrême droite, nous sommes de toutes les luttes pour construire un monde plus juste. Un monde fondé sur la solidarité, la libre disposition de nos corps, la répartition des richesses. Un monde qui est l'exact opposé de ce que défend l'extrême droite. Pour y parvenir, il n'y aura pas de raccourcis : la lutte, l'organisation, la révolution.
In the meantime : fuck you, Donald Trump !