Comment choisissez-vous les élèves qui vont œuvrer en tant que bénévoles au festival ?
Ce sont avant tout des volontaires. Tout le monde a sa chance. Ce sont souvent les élèves que j'ai en cours, car je les connais plutôt bien. Je sélectionne un petit groupe. Le fait de participer à des actions extérieures les responsabilisent, les mettent en "avant" et c'est une chance pour eux de participer à ce festival.
Ces élèves font partie de quelles classes ?
Les élèves sont dans des sections liées à l'animation ou/et sanitaire en général. Les effectifs sont différents d'une année sur l'autre. En 2021 ils étaient douze et en 2022 ils étaient deux fois plus.
Quelles sont leurs attributions lors du festival ?
Principalement d'accueillir et de renseigner l'ensemble des festivaliers, mais aussi d’être au plus proche des artistes, d’échanger avec eux, et de faciliter leur séjour. Ils participent à la distribution des boissons et de la nourriture. Ils vendent les goodies du festival et, pour ce qui concerne la partie purement cinématographique, posent leur regard de jeunes sur les courts métrages et participent en tant que jury au "prix des bénévoles".
Leur participation fait-elle partie d’un projet pédagogique ?
Il y a deux ans nous avons présenté au festival Histoires de Femmes, Balance ton rap. Un clip dénonçant les clichés sexistes que Véronique Mériadec et son association, Les Lumières de la Ville, avait réalisé avec le concours des élèves. Un projet financé par la Politique de la Ville de Dreux. Les élèves ont été très sollicités pour ce projet avec la mise en place de nombreuses séances de travail et, au final, le tournage du clip. Ils ont même été récompensés par un prix remis par la ministre, Élisabeth Moreno, laquelle leur a fait tourner un autre clip l'année suivante. Enfin, les élèves ont eu comme sujet en enseignement professionnel : "Les violences faites aux femmes", sujet pour lequel ils donc été bien formés.
Quels ont été les retours des élèves après le festival ?
Ils sont bien sûr ravis, et nous avons gardé le contact avec moi depuis le bac et aussi avec Véronique. C’est un souvenir mémorable pour eux d'avoir participé à cette expérience. Ils ont découvert le monde du court-métrage, certains artistes, l'entraide, l'organisation d'une journée de festival. Il serait intéressant aujourd'hui que les élèves en AEPA (Animation enfance et personnes âgés) puissent proposer des activités en lien avec le thème du festival.
Quel est votre meilleur souvenir des deux premières éditions ?
Le meilleur souvenir est la découverte du clip Balance ton rap. Nous étions en période Covid 19, les élèves m'appelaient pour me dire : "Merci c'est trop bien ce qu'on a fait". Certains ont même pleuré de joie et j'ai aussi versé ma larme. Le voir sur grand-écran comme ça en ouverture du 1er festival, c’était magique... Le nombre de vues sur YouTube indique aussi le vrai succès de ce joli projet.
L'an passé les élèves ont terminé le festival en participant au cocktail à la mairie de Dreux. Certains m'ont même demandé à revenir cette année même si je ne les ai plus en cours... Il faut donner une chance à tout le monde. J'espère que ceux-là reviendront mais cette fois-ci c'est eux qui seront accueillis…
Propos recueillis par Gérald Massé, journaliste, écrivain
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