Comment avez-vous connu le festival HISTOIRES DE FEMMES ?
Virginie VOISIN pour ENTREZ, JE VOUS EN PRIE ! : J'ai connu le festival grâce à filmfreeway !
Sabine CROSSEN pour WELCOME TO CANDY’S : J’ai eu le bonheur de connaître Véronique et ce festival grâce à la participation de mon 2eme court métrage Résurrection qui a gagné le prix du public. Je crois que c’est grâce a cinéaste.org
Laurent B pour L’ENTRETIEN : J’ai connu le festival Histoires de Femmes via son appel à film.
Est-ce que sa thématique vous intéresse particulièrement (à titre personnel par exemple) ?
Virginie : Particulièrement. Cette histoire fait partie de mes expériences de femme. Et pourtant le pitch de départ m'a été proposé par un homme !
Ce pitch reposait sur un ressort comique. Ce n'est qu'en écrivant vraiment le scénario, en nourrissant le récit, que j'ai réalisé que je racontais une épreuve enfouie.
Je suis émue, après chaque projection, par la réaction des femmes qui viennent me parler et qui expriment une forme de soulagement de voir traité non pas le sujet des violences gynécologiques mais celui de la maltraitance psychologique en gynécologie.
Ces moments dont on ne parle pas, où pour beaucoup nous nous sommes senties et laissées humilier, nues face à un "grand sachant".
Ma grande joie... Qu'une personne travaillant au comité consultatif national d'éthique me demande l'autorisation de montrer le film, à de jeunes internes en médecine.
Sabine : Oui. Je suis super heureuse de partager ma passion de cinéma avec d’autres femmes et de nous promouvoir dans ce monde où on est encore en minorité. Je souhaite écrire des films avec des rôles de femmes fortes et intéressantes. Et si possible de bosser avec plus de femmes sur mes équipes techniques, je vis encore des moments durs avec des hommes techniciens qui m’écoute pas, ou on sent que parce qu’on est une femme on est prises moins au sérieux, c’est souvent inconscient chez eux mais néanmoins très présents encore sur les plateau de tournages.
Laurent : Absolument, des festivals comme Histoires de Femmes sont indispensables pour favoriser une représentation plus significative des femmes.
Qu'est-ce qui vous a donné l'envie de mettre la femme au cœur de votre récit ?
Virginie : Le corps de la femme est un temple ! Rappelons-le aux gynécologues !
Sabine : Parce qu’elle le mérite !!
Laurent : Je trouve ça formidable que les femmes s’emparent du cinéma pour raconter leurs histoires, mais je pense aussi qu’il est capital pour les hommes de s’intéresser aux histoires des femmes, de leur rendre hommage. C’est avec cette mixité que nous ferons avancer les choses. Il est donc naturel pour moi de vouloir collaborer avec des femmes et de raconter leurs histoires.
Que pensez vous de la place de la femme dans le cinéma, dans l'audiovisuel en général ?
Virginie : Je suis heureuse de constater qu'elle s'expanse un peu plus... et un peu plus... et un peu plus...
Pour un jour, avoir sa pleine place, en toute légitimité, toujours.
Sabine : C’est en cours de route de trouver l’égalité. Mais c’est encore loin. Des milliers d’années où l’homme a une domination sur la femme ne peut pas disparaître comme ça. Je vis des relations avec des hommes producteurs ou réalisateurs ou techniciens super bien qui me respecte et m’écoute et d’autres où malgré leur âge ils ont du mal; une femme forte est une femme chiante, une femme joyeuse qui est heureuse dans son travail est une femme bisounours. Une femme qui s’occupe des autres est maternelle ou « maman » et pas juste une personne bienveillante.
Laurent : Il reste encore beaucoup à faire pour assurer une représentation égale des femmes aussi bien devant que derrière la caméra. Mais on ne peut pas parler uniquement de la place de la femme dans le cinéma, c’est partout… Le cinéma reste néanmoins une formidable vitrine pour montrer l’exemple.
3 mots pour nous donner envie de voter pour votre film.
Virginie : Consentement, Boomerang, #payetonutérus
Sabine : Action, Fun, Pink
Laurent : Engagé, Onirique, Intemporel.
Agrandissement : Illustration 1
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