Comment avez-vous été amenée à collaborer avec Véronique MÉRIADEC ?
C'est mon amie Véronique DE LA MAISONNEUVE qui m'a présenté le travail de Véronique MÉRIADEC et suite à de nombreux échanges avec Véronique MÉRIADEC elle a fini par me proposer d’intégrer l’équipe organisatrice du Festival. Cette proposition est aussi arrivée à un moment de ma vie où j’avais besoin de réaliser des actions plus personnelles, de reprendre du plaisir et de retrouver de l’autonomie. Après réflexion, j’ai trouvé que c’était une belle opportunité et qu’il aurait été dommage de ne pas participer à cet événement qu’est le Festival Histoires De Femmes.
Quelles sont vos fonctions dans cette organisation ?
En tant que médiatrice culturelle, je vais m’occuper de la partie scolaire qui est, en quelque sorte, le Off du festival.
Avec les Maisons de quartier « Proximum » de la ville de Dreux, je vais également organiser des projections pour les femmes, directement dans les relais Proximum, au cœur même de tous les quartiers parce que garantir une accessibilité optimale à tous les publics, promouvoir la thématique « des femmes » au plus grand nombre est quelque chose qui me tient particulièrement à cœur.
Et pour finir j’apporte également mon soutien à Véronique sur les parties où elle a besoin d’aide parce qu’à deux, on avance mieux et plus vite.
Peut-on vous qualifier de militante féministe ?
Militante n’est pas le mot, par exemple, je n’irai pas manifester, je ne ressens pas le besoin de gueuler pour me faire entendre. Mais j’ai, chevillé au corps, le sens de l’équité de traitement pour tous : adultes/enfants, jeunes/vieux, femmes/hommes, ... Concernant les femmes, je trouve que les écarts de salaires, les carrières écourtées, les occupations diverses avec les enfants, ne sont pas assez pris en considération dans la vie d’une femme, dans ce que l’on nomme aujourd’hui la « charge mentale », et l’écart se creuse notamment au moment d’un divorce, ce que je trouve injuste. Je suis pour l’équité.
Que représente le cinéma dans votre vie ?
Il y a cinq ou six ans, alors que ma fille était une de ses élèves en option cinéma au lycée Rotrou, j’ai été approchée par Thierry MÉRANGER (enseignant, critique aux Cahiers du Cinéma, organisateur et Directeur Artistique du festival de Cinéma REGARDS D’AILLEURS) pour prêter main forte au sein de l’association Fenêtre Sur Films. Ce que j’ai accepté car j’ai toujours aimé le cinéma. Le premier film que j’ai vu est Le Grand bleu en version longue. Je n’ai plus arrêté ensuite. Le cinéma, comme la musique, sont mes pôles d’intérêt principaux au niveau loisirs. Je trouve d’ailleurs que la musique est très importante dans un film qu’elle apporte une ambiance, une atmosphère particulière.
Vous avez visionné les 500 courts-métrages reçus. Que pouvez-vous dire de la sélection 2023 ?
J’ai apprécié qu’il n’y ait pas de genre qui se détache en particulier. Il y a des drames, des comédies, c’est parfois piquant, des thèmes à multiples facettes. La sélection est très qualitative grâce à cette diversité. J’ai trouvé que les réalisations, les mises en scènes permettaient de faire passer les messages, parfois de manière caustique ou au 2e, voire 3e degré.
Qu’attendez-vous de la prochaine édition du FESTIVAL HISTOIRES DE FEMMES ?
Disons que j'aspire à ce que le festival, et plus largement ma participation au sein de l'association Les Lumières de la Ville, m'amène à côtoyer de nouvelles personnes, à participer à donner le jour à de nouveaux projets et aussi à partager avec le plus grand nombre mon affection pour l'audiovisuel et pour la cause féminine et sociétale dans son ensemble.
Propos recueillis par Gérald Massé
Journaliste, écrivain.
