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Festival de courts-métrages HISTOIRES DE FEMMES - DREUX (28)

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Billet de blog 31 juillet 2023

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Véronique de la Maisonneuve-Histoires De Femmes : « tout m'intéresse dans le cinéma »

Présente dès la première édition, Véronique de la Maisonneuve sera, cette fois encore, la Maîtresse de Cérémonie du Festival Histoire De Femmes (à Dreux du 20 au 21 octobre 2023). Aguerrie à l’exercice elle sait conjuguer son expérience professionnelle de journaliste (AFP Audio, M6, France 3, groupe Ouest France et Centre France, BFM, Sud Radio, La Croix, KTO, etc.) et son amour pour le cinéma.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Comment êtes-vous devenue la Maîtresse de Cérémonie du festival Histoires De Femmes ?

Je suis amie avec Véronique Mériadec (fondatrice et organisatrice du Festival) depuis 40 ans et nous sommes toutes les deux des passionnées de cinéma. J'ai suivi sa carrière avec grand intérêt, partagé et soutenu nombre de ses aventures professionnelles. Étant journaliste et présentatrice   d'événements, c'est tout naturellement qu'elle m'a demandé de participer au festival en tant que Maîtresse de Cérémonie. Ce que j'ai tout de suite accepté avec joie et fierté.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cette fonction ?

Animer un événement, c'est toujours beaucoup d'adrénaline et d'émotions fortes : l'interagir avec le public, monter sur scène et parler dans un micro, rencontrer les invités, gérer les imprévus, c'est quelque chose que j'aime. Mais on est aussi au premier plan devant le public et on a une grande responsabilité vis à vis des   organisateurs : être à la hauteur des enjeux de ce festival et représenter tous ceux que l'on ne voit pas et qui sont très importants dans la réussite de l'événement (organisateurs, bénévoles, partenaires, etc.). C'est une pression supplémentaire surtout           lorsque c'est un festival créé par une amie!

Vous avez interviewé les parrains et marraines des deux premières éditions, Anny Duperey puis Andrea Bescond et Éric Métayer. Comment avez-vous préparé ces rendez-vous face au public du théâtre de Dreux ?

Je me suis d'abord servi de mes propres connaissances sur ces acteurs/réalisateurs/producteurs. Mais cela ne suffisait pas ! J'ai donc fait des  recherches plus précises notamment ce qui les reliait aux sujets phares du festival (les femmes, la parité, le féminisme...). Je cherche surtout à ce que cette heure d'entretien soit intéressante et rythmée mais avec des pros comme Anny, Andréa et Éric, c'est   plutôt facile! Et puis le public m'a grandement aidé en posant lui aussi beaucoup de questions pertinentes.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?

Peut être le fait d'être impressionnée de me retrouver devant de tels stars avec une telle carrière! Imaginez : Anny Duperey a quand même joué avec Al Pacino et Andrea Bescond et Eric Métayer ont gagné deux César. Ce n'est pas rien !

Vous avez également animé les master-class où chacune des invitées présentait sa profession dans le vaste monde du cinéma qui en compte une centaine ! Comment gérez-vous la prise de parole de chacune d’elles qui sont, évidemment, différentes dans leur expression orale ?

Je les ai rencontrées avant cette master-class pour les connaître un peu mieux et comprendre ce qu'elles voulaient faire ressortir de leurs parcours et de leurs vies. C'est ça le plus important : mettre en valeur les invités. Ensuite il faut intéresser le public et veiller à ce que chacune prenne la parole équitablement : les timides comme les plus bavardes! Il faut aussi parfois les pousser dans leurs retranchements pour qu'elles se confient un peu plus ou raconter une anecdote particulière. Mais toujours avec bienveillance surtout sur ces sujets si délicats.

Peut-on vous qualifier de cinéphile ?

Je crois que oui. J'aime énormément le cinéma. Aller voir les films évidemment au cinéma ou les regarder à la télévision (j'en vois beaucoup). Mais aussi (et peut être surtout) la fabrication de ces films : la recherche d'une histoire, l'écriture d'un scénario, l'interprétation des rôles, le choix des lumières, des emplacements de caméra… tout m'intéresse avant, pendant et après. Je me passionne aussi pour l'histoire du cinéma, son évolution dans les temps et dans les différents pays. Grâce à mon métier de   journaliste, j'ai pu interviewer des acteurs et participé à des tournages. C'est fantastique !

Ce festival met en lumière les difficultés, voire les agressions que subissent les femmes dans leur quotidien. Avez-vous la fibre féministe?

Oui bien entendu. J'ai toujours lutté pour la parité, pour que les femmes soient indépendantes et vivent leur existence par et pour elles-mêmes et non pas dans l'ombre d'un homme. C'est primordial pour moi. Et puis, il y a les violences faites aux femmes. Depuis quelques années, elles se multiplient et la parole s'est libérée. C'est à la fois formidable et en même temps terrifiant. On ne peut plus se taire et baisser la tête mais il faut aussi que la réponse de la justice notamment soit à la hauteur. Cela prendra du temps mais j'espère qu'on y arrivera.

Vous avez vu tous les courts-métrages reçus par l’organisation. Que pouvez-vous     dire de la sélection ?

Les films sélectionnés sont toujours d'une grande qualité et très variés. Le choix ne se fait pas au hasard mais c'est le fruit d'une grande réflexion et d'échange d'opinions entre plusieurs personnes chargées de visionner l'ensemble des films envoyés. C'est très carré, très pro et toujours avec le même but : distraire et informer le public en   respectant scrupuleusement le thème du festival. Et les retours très positifs des spectateurs et des professionnels présents lors des deux éditons montrent bien que l'exigence paie.

Propos recueillis par Gérald Massé

Journaliste, écrivain

Pour tout renseignement :

leslumieresdelaville28@gmail.com

https://www.zecrea.fr/

https://www.facebook.com/LesLumieresdelaVilleDreux/

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A gauche : Véronique de la Maisonneuve pendant l'animation d'une master-class du festival © Alain MOULIN

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