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Billet de blog 4 juillet 2023

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Beckett au pays des Soviets

La mer d'Aral disparaît, et c'est tout un monde qui s'engloutit. Katerina Suvorona filme celles et ceux qui restent. Comment fait-on pour vivre avec l'absence de ce qui a fondé toute une culture et une communauté?

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Vivre sur les ruines

    La mer d’Aral n’est plus. Asséchée suite au détournement des fleuves Amour et Syr pour la culture du coton, elle a laissé des épaves et des pêcheurs sur d’immenses horizons désertiques, entre le Kazakhstan et l'Ouzbékistan.


    En 2016, Katerina Suvorona filme cette région. Elle observe quelques personnages faire face à l’absurdité du monde : une scientifique solitaire, des pilleurs d’épaves des steppes, un vieux paysan cultivant des melons avec de l’eau salée… Le paysage marqué par l’absence impose à celles et ceux qui vivent là une tonalité mélancolique et burlesque.


    Rien ici de la fascination romantique pour la beauté des ruines. Il ne s’agit pas d’en faire un objet de contemplation esthétique mais de nous demander comment nous allons vivre en leur coeur, avec les ravages écologiques en cours. Si la mer a disparu, certains rêvent encore, comme Vladimir et Estragon, qu’elle reviendra.

Illustration 1
Demain la mer de Katerina Suvorona

Demain la mer, de Katerina Suvorona - Kazakhstan - 2016
Projeté dans la thématique Eau : l’or bleu mercredi 12 juillet à 14h

Elodie Fuchs

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