Lorsqu’en 2018 nous avons souhaité publier un journal du festival, son titre a rapidement eu la force de l’évidence : nos grands parents de la Résistance combattante avaient fait paraître au risque de leur vie une presse clandestine. Clandestine au féminin.
D’ailleurs notre feuille n’est pas vraiment clandestine. Elle est là pour raconter les à-côtés du festival, celles et ceux qui le font vivre, ce qui n’est pas imprimé dans le catalogue, les coulisses, les résistant·es.
Clandestine, mais pas neutre. Nous avons la mémoire. Nous nous souvenons qu’il n’y a pas si longtemps la bourgeoisie avait déjà à la bouche « plutôt Hitler que le Front populaire »... ce Front populaire pourtant qui a su mettre en place tant d’avancées sociales
Il y a quelques mois, un cambriolage accompagné de tags racistes vandalisait une boulangerie du centre-ville de Foix - notre si jolie presque plus petite préfecture de France, sise au pied des Pyrénées. Ni la presse locale, ni les élu·es ne l’ont dénoncé. Nous ne pouvons pas dire que nous ne savions pas. Certain·es crient victoire au résultat du 1er tour dans la 1ère circonscription d’Ariège, mais quand le RN monte à 40%, c’est une défaite.
Ne pensons pas que la catastrophe fasciste ne tombera que sur les autres : l’Histoire montre que les dictatures établissent leur pouvoir sur la terreur de l’arbitraire et la répression massive. Nous savons.
La Résistance commence aujourd’hui.