Vie d’un barrio
Alejandra et les autres vivent dans un barrio, une urbanisation sauvage en périphérie de Caracas, capitale du Vénézuela. En 1999, répondant à l’appel révolutionnaire du président socialiste Hugo Chavez, des habitants sont venus d’installer et vivre là, espérant le soutien de l’Etat pour obtenir un titre de propriété collective contre la compagnie qui possède légalement la terre. Avant d’entreprendre la bataille judiciaire, Alejandra doit écrire la chronique du quartier et accompagner la réalisation de son plan cadastral.
Habiter
Au fil des réunions du Comité des terres et de l’élaboration de la Chronique, la réalisatrice nous montre ce que c’est qu’habiter une terre : avoir construit et parfois reconstruit ensemble, disposer d’une histoire collective, de règles de vie et de projets communs. Mais quelle est la valeur de cette mémoire et de ce faire ensemble face à une bureaucratie ? Comment se positionner quand le discours politique indique une direction révolutionnaire, que l’administration semble tout faire pour empêcher? Et si on approfondit l’Histoire et remonte jusqu’aux spoliations effectuées par les conquistadors, qui a dépossédé qui ?
Regard sur le chavisme
Marie Dault, sans aucune misérabilisme, accompagne ce groupe de femmes dans leur lutte pour garantir leur droit à habiter là où elles vivent. Elle nous permet de mieux comprendre la situation actuelle du Vénézuela et l’expérience chaviste. Le féminisme ou l’autogestion ne sont pas ici des mots mais des pratiques guidées par un élan de survie.
Chronique de la terre volée, de Marie Dault, sera projeté en présence de la réalisatrice mardi 8 juillet à 21h en petite salle, dans le cadre de la thématique « La propriété s’envole ».

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