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Billet de blog 19 novembre 2024

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De l’Arménie au Haut-Karabagh et le monde : tisser une nouvelle route du tapis

À l'approche de l'exposition de deux tapis de la collection « Bold Khndzoresk » dans le cadre du festial Un week-end à l'Est, la commissaire franco-arménienne Nairi Khatchadourian du collectif AHA et l’artiste arménien Davit Kochunts se confient sur leurs efforts d'ancrer la création dans un territoire fragmenté, jusqu'à peu le berceau encore vivant de l'art du tapis en Arménie.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Propos recueillis par Olivier Pratte 

Nairi : Quand vous avez déménagé en Arménie à la suite de vos études, est-ce que vous aviez déjà le collectif AHA en tête ? Comment le collectif s’est-il formé ? 

J’ai complété mon master en entreprenariat à l’EDHEC à Lille en 2011 en soutenant ma thèse de fin d’études sur la création de la galerie Azat. Le mot « Azat » signifie libre en arménien, en persan et en hindou. Je pensais m’installer en Arménie un jour et ouvrir une galerie d’art. J’ai ensuite poursuivi mes études à Paris en histoire de l’art à la Sorbonne avant de faire le saut et de déménager à Erevan en 2015. A ce moment là, je ne connaissais pas si bien la scène artistique locale. Ouvrir immédiatement une galerie n’aurait pas été appropriée. J’ai travaillé pendant trois ans au Musée-Institut Komitas qui venait tout juste d’ouvrir, et où j’étais en charge du commissariat de nombreuses expositions. Je me suis rapidement aperçu que les artistes contemporains n’étaient pas exposés dans les musées et que le grand public n’avait pas accès à la création contemporaine. J’ai créé le collectif AHA [1] en 2019, ma vision étant de créer un pont entre les artistes et les musées, entre l’art contemporain et les collections historiques, entre les espaces institutionnels et les espaces publics et entre la capitale et les villages frontaliers afin d’ouvrir le paysage artistique contemporain à différents publics et de rapprocher les communautés aux problématiques et aux enjeux d'aujourd’hui. A travers les années, le collectif AHA est devenu une plateforme curatoriale, une structure artistique qui accompagne les artistes et l’art contemporain sous forme de projets de recherche, de commandes d’œuvres, de commissariat d’exposition, de publications, de programmes de médiation et de services d’ingénierie culturelle et de direction artistique. Les projets se sont créés et développés très naturellement. Il est important d’être à l’écoute de la scène artistique locale et du contexte social et politique du pays pour que la création soit toujours ancrée dans le territoire. Bien que les ressources allouées pour développer des projets artistiques sont très limitées en Arménie, le dévouement de chaque collaborateur et chaque collaboratrice a permis de concevoir des projets qui ont apporté beaucoup de changements sur la perception du rôle de l’artiste et de son importance dans la société pour générer des dialogues et des débats autour de sujets importants. Tantôt je suis à l’origine d’un projet de création, tantôt l’invitation vient d’un artiste, d’un musée ou d’une institution culturelle, ou même d’un collectionneur qui souhaite que le collectif AHA conçoive l’exposition de sa collection privée, tantôt AHA participe à des appels d’offre et des compétitions. Depuis cinq ans, le collectif AHA a collaboré avec plus de 50 artistes et chercheur.ses de l’Arménie et de la diaspora. Certains projets ont reçu des prix nationaux et internationaux. Pour chaque projet, un nouveau collectif se forme, en fonction de la thématique, des enjeux et de leur ampleur. En tant que commissaire, j’aime approfondir les relations avec chaque artiste, et certaines collaborations se transforment en véritables synergies artistiques tissées au fil des années. Après cinq ans de travail in-situ dans différents musées et espaces publics, à Erevan et dans différentes régions d’Arménie, le collectif AHA a enfin une adresse au cœur de la capitale : 31 rue Moskovyan, Erevan. Situé au 2ème étage d’un immeuble des années 1950 conçu par l’architecte Gevorg Tamanyan (fils de l’urbaniste d’Erevan Alexandre Tamanyan), l’appartement comprend une galerie et des espaces de travail. Il aura fallu près de dix années d'expérience, de patience et de persévérance pour que les portes d'une galerie s'ouvrent enfin au printemps 2024, portées par un élan discret mais significatif.

Illustration 1
'Bold Khndzoresk', red series #4 Artiste : Davit Kochunts, Tisseuse : Siran Khachatryan, Goris Handmade, édité par le collectif AHA, Vieux Khndzoresk, Syunik, Arménie 2023 © Piruza Khalapyan

Comment avez-vous découvert le travail de Davit? Ou est-ce Davit qui vous a approchée?

Je suivais le travail de Davit depuis quelques années. Nous avons échangé lors d’un vernissage en début 2021. Quand j’ai appris qu’il avait réalisé des croquis de tapis contemporains, j’ai voulu en savoir plus. Jusqu’à ce jour, les artistes contemporains de l’Arménie sont plutôt tenus à l’écart des métiers d’art, et l’art de la tapisserie est considéré comme étant du passé. J’ai visité son atelier et après plusieurs échanges, je lui ai proposé que le collectif AHA produise quelques tapis, soit neuf pièces uniques, dans un atelier de tissage dans le village frontalier de Verishen dans le sud de l’Arménie, près de Khndzoresk, le village natal des grands-parents de l’artiste. L’atelier de tissage Goris Handmade est un espace chaleureux où des femmes de villages frontaliers se retrouvent pour poursuivre la tradition de tissage arménien du tapis. C’était important pour moi de s'ancrer dans le territoire où l’artiste a puisé son inspiration, d’investiguer en profondeur le patrimoine de la tapisserie et l’architecture troglodyte de la région – le sujet avec lequel l’artiste a travaillé pour dessiner ses tapis – et de collaborer avec les femmes de l’atelier de tissage dans une zone frontalière dans un contexte géopolitique très fragile, le Haut-Karabagh étant sous le blocus azerbaïdjanais. Le contexte et l’histoire riches de cette région amenèrent le collectif AHA à inviter d’autres artistes et chercheur.ses à résider temporairement dans cette région et à travailler avec les communautés locales et le territoire. Les œuvres et les recherches ont été présentées de juin à août 2023 dans le cadre de l’exposition collective « Living Portals: Settlement Fabrics of Khndzoresk, Tegh, and Verishen » (Portails Vivants : les tissus des territoires de Khndzoresk, Tegh et Verishen) à la Maison de la Culture du village de Verishen et à l’église St. Hripsime datant du 5ème siècle. Deux pièces de la collection de tapis qu’on a intitulée « Bold Khndzoresk » réalisée avec Davit Kochunts dans ce cadre seront exposées au festival Un Weekend à l’Est.

Illustration 2
Davit Kochunts (à la gauche) et Nairi Khatchadourian (à la droite) en face du métier à tisser de Milena Ordiyants, Dzoraghbyur, 2024 © Piruza Khalapyan

Davit : Est-ce que cela représente un défi pour vous de présenter ces tapis à Paris, en dehors de leur élément plus « naturel » ?

 L'exposition qui sera présentée à Paris n'est pas la même en termes d'espace et de temps. J’ai réalisé les croquis des tapis « Bold Khndzoresk » pendant le confinement durant la pandémie, puis j’ai continué à travailler sur eux après la guerre de 44 jours dans le Haut-Karabagh en 2020. Toute exposition est un défi où qu’elle ait lieu. Je pense que ces tapis ont été créés et exposés au bon endroit, et continuent à voyager, une qualité spéciale au tapis. Il y a quatre ans, dans des conditions de pandémie, d'isolement, d'état d'urgence, je me suis retrouvé face à un vide. J'ai commencé à penser à la vie et à la créativité, plus précisément à la vie créative. Je trouvais que malgré les progrès technologiques qui absorbaient les gens, il manquait quelque chose pour équilibrer le rapport entre la nature, l’artisanat et la technologie. Je croyais que la protection de l'environnement allait être une priorité après la pandémie, mais la guerre à éclaté dans le Haut-Karabagh. Outre la pandémie, les guerres et les catastrophes naturelles, dans les villages frontaliers de l’Arménie, à Erevan ou à Paris, il existe une chose terrible : le consumérisme. Les gens devraient se responsabiliser de leur consommation et de la manière dont ils se réunissent avec autrui.

Quelles autres interventions d’arts contemporains verra-t-on à votre exposition?

Deux des tapis de la collection « Bold Khndzoresk » seront exposés à Paris aux côtés d’autres œuvres contemporaines d’artistes arméniens de différentes générations, et j’en suis très heureux.

Comment vous est venue l’idée de concevoir ces tapis? Est-ce que les tisserandes du Syunik occupent une place importante dans votre vie? 

La collection de tapis « Bold Khndzoresk » évoque Khndzoresk, le village natal de mon grand-père. Ce village troglodyte situé dans la région du Syunik dans le sud de l’Arménie était un centre historique de fabrication de tapis, un village de métiers d’art. Le régime soviétique a déplacé les habitants du village de force dans les années 1960, prétextant que c'était une honte pour les citoyens soviétiques modernistes de vivre dans des grottes. Malgré les efforts de certains intellectuels arméniens soviétiques, il n'a pas été possible de préserver le village. Les tapis historiques arméniens du 18ème au 20ème siècles tissés dans ce village sont connus dans le monde de l’art de la tapisserie sous le nom de « Khndzoresk ». Ces tapis ont été créés à une autre époque et dans d'autres conditions socioculturelles. Aujourd’hui, ils sont dépourvus de ces éléments « naturels », et c’est à partir de cette nouvelle condition que j'ai créé les nouveaux tapis « Khndzoresk ». Je voulais également libérer les tapis de symboles inutiles (militaires, religieux, idéologiques, entre autres).

J’ai toujours eu en tête de concevoir des tapis après la révolution de 2018 en Arménie. Je me questionnais sur la raison pour laquelle, après l'effondrement de l'Union Soviétique et une fois l’Arménie indépendante, on ne trouvait pas de nouveaux designs de tapis. Lors du confinement, cette idée a mûri. Les tisseuses de tapis de la région du Syunik ont certainement une grande place dans ma vie, tout d'abord parce que l'art du tapis est aussi un art social. De plus, le processus de création est parfois tout autant important que le résultat. Malgré ma crainte injustifiée, elles ont bien sûr accepté de tisser à partir de mes croquis grâce à une médiatrice importante (la commissaire) qui a su nous fédérer autour d'un travail commun. Elles se sont progressivement rapprochées du projet, tissant avec chaque geste un lien profond entre elles et l’œuvre qu’elles façonnaient.

Illustration 3
'Living Portals' exhibition view, 2023 St. Hripsime Church, Verishen, Syunik, Armenia © Sona Karapoghosyan

Nairi et Davit : Est-ce que le contexte géopolitique dans lequel cette collection est née a beaucoup changé et est aussi fragile aujourd’hui ? Est-ce que ce changement rend encore plus significative la question d’appartenance à un territoire ?

Nairi : Les croquis préparatoires des tapis ont été dessinés pendant le confinement et à la suite de la guerre du Haut-Karabagh de 2020, à laquelle Davit a participé en tant que soldat d’artillerie. Les tapis ont été tissés entre 2022-2023 pendant le blocus du Haut-Karabagh imposé par l’Azerbaïdjan à partir de décembre 2022. Pendant 10 mois, le siège imposé a créé une crise humanitaire et politique d'une intensité sans précédent pour la république autoproclamée arménienne. L’atelier de tissage se trouvant dans le village de Verishen, à 30 km du corridor de Latchine, l’unique voie d’accès terrestre entre le Haut-Karabagh, l’Arménie et le reste du monde, l’acte de tisser un tapis s’est transformé en acte de tisser des liens entre nos communautés aussi proches géographiquement que violemment isolées par la dictature de Bakou. Les régions arméniennes du Haut-Karabagh et du Syunik sont le berceau de l’art de la tapisserie arménienne. Pendant des millénaires, la route reliant ces deux territoires a été témoin du passage et du voyage des tapis : tantôt offerts comme cadeau de mariage ou de naissance entre familles, tantôt exportés en tant que biens de luxe vers l'Occident et l'Orient. Aujourd'hui, ces tapis historiques arméniens se vendent à des prix record aux enchères en Europe et aux États-Unis. Le blocage de cette route vitale a plongé la population de 120 000 habitants dans une situation d’isolement total, créant des pénuries dramatiques de nourriture, de carburant et de fournitures médicales. Malgré les appels internationaux pour lever le blocus, peu d'actions concrètes ont été entreprises. Le 19 septembre 2023, l’Azerbaïdjan a lancé une offensive militaire contre le Haut-Karabagh avec pour objectif de désarmer la République du Haut-Karabagh et de faire capituler ses forces armées, ce qui a conduit à sa dissolution et à l’épuration ethnique de la totalité de la population arménienne, qui a fui vers l’Arménie. La vie et la présence millénaires des Arméniens autochtones ont été effacées sous les yeux de l’Occident, face à l'hypocrisie et l'esprit mercantile de la communauté internationale qui bafoue les droits les plus élémentaires des peuples.

Davit : Bien sûr, ce changement qui a accompagné la naissance de cette collection est d’autant plus inquiétant lorsque les frontières s’estompent au détriment des pays et des peuples. Sans territoire, il n’y a pas de mémoire locale, et au fil du temps cette mémoire peut devenir de moins en moins pertinente. Outre le déplacement forcé de la population arménienne du Haut-Karabagh, une grande partie de l’histoire et de la culture autochtone arménienne disparaîtra également aux mains de la politique de destruction culturelle, d’appropriation et de réécriture de « l’histoire » par la dictature de Bakou, si le droit des peuples ne prime pas sur la force.

Jusqu’à quel point croyez-vous que le travail de ces tisserandes est ainsi fragilisé par ce qu’il se passe dans cette région? 

Les tapis arméniens incarnent une qualité d'excellence rare et raffinée, fruit d'un savoir-faire transmis de génération en génération. A la suite de l’épuration ethnique du Haut-Karabagh, les tisseuses de différents ateliers ont été dispersées et se sont installées dans différentes régions de l’Arménie. Malgré le traumatisme et le manque de moyens et de matériaux –les métiers à tisser sont restés dans les ateliers abandonnés du Haut-Karabagh –, certaines initiatives locales permettent d’accueillir les tisseuses dans des ateliers existants ou des commandes sont passées pour que les femmes puissent continuer à tisser chez elles. Notre première collection de tapis contemporains « Bold Khndzoresk » tissés à la frontière dans l’atelier Goris Handmade avec de la teinture 100% naturelle réalisée par Woolway Studio a généré une telle transformation socio-culturelle que la direction du festival international du film d’Erevan Golden Apricot a invité le collectif AHA à concevoir le premier tapis rouge contemporain pour l’ouverture du festival de 2024, nous libérant pour une fois de la moquette rouge classique et du glamour qui l’accompagne. Intitulé « Point de Repère », ce projet que nous avons réalisé en poursuivant la collaboration d’AHA collective avec Davit Kochunts a permis à des tisseuses d’Arménie et du Haut-Karabagh de travailler ensemble sur sept pièces uniques d’une longueur de 21 mètres au total et de redonner vie à la route du tapis reliant l’Arménie au Haut-Karabagh et au monde.

A-t-il été difficile de maintenir un équilibre entre l’art contemporain et l’artisanat traditionnel dans le cadre de cette exposition? Trouvez-vous les deux pratiques complémentaires ?

Nairi : L’exposition « Portails vivants » est le fruit de plus d’une année de recherche et de création dans la région du Syunik par les artistes Davit Kochunts, Maïda Chavak, Anush Davtyan, Anush Ghukasyan, Piruza Khalapyan, les architectes Sarhat Petrosyan et Gagik Khachatryan et moi-même. Le travail in-situ sur le territoire auprès des habitants, des musées et archives locaux et l’atelier de tissage nous a permis de tisser des liens plus profonds avec ses communautés locales et son histoire d’hier et celle d’aujourd’hui. Il était naturel pour moi d’établir en dialogue entre œuvres contemporaines et collections historiques, de mettre en lumière le territoire à travers les liens qu’ont différentes générations d’artistes. L’art et les métiers d'art sont plus que complémentaires. Ils se nourrissent mutuellement. Les métiers d’art, par leur technicité et leur savoir-faire ancestral, servent de fondation à l’expression artistique, tandis que l’art, par sa vision et son audacité, insuffle une nouvelle dimension aux métiers traditionnels. Ensemble, ils donnent naissance à des œuvres tout autant individuelles que collectives d’une rare intensité, d’une profondeur et d’une grande humanité. Les tapis de la collection « Bold Khndzoresk » réalisés avec Davit Kochunts en sont de parfaits exemples.

Comment se porte la scène artistique en Arménie en ce moment?

Nairi : L’acte de créer est vital pour toute société, surtout et notamment en temps de crise. Le traumatisme profond dans lequel la société arménienne est plongée depuis la dissolution de l’État de la République du Haut-Karabagh et de l’épuration ethnique de sa population arménienne en septembre 2023 par l’Azerbaïdjan a changé beaucoup de choses. La communauté artistique ne cesse de se remettre en question, pense et propose des projets, des actions et des lieux collectifs pour réfléchir sur les pratiques artistiques et les enjeux auxquels nous faisons face : ouverture de bibliothèques spécialisées, de galeries et centres d’art à petite échelle; décentralisation des programmes éducatifs et artistiques vers les régions; documentation et archivage des traditions et de l’histoire des Arméniens du Haut-Karabagh. L’ouverture de l’espace du collectif AHA permet non seulement d’exposer et de mettre en lumière les œuvres d’artistes arméniens mais aussi de développer l'écosystème pour commercialiser l’art contemporain, ouvrir des discussions et des débats autour des œuvres, des artistes et des contextes de création. Chaque exposition que j’organise est accompagnée d’une série de dialogues et de conférences pour permettre au public de se rencontrer, de réfléchir collectivement sur notre culture contemporaine locale et diasporique ainsi que sur le contexte de crises multiples qui affectent notre pays, la région et le monde. L’Humanité étant en violente dérive, la pensée et les gestes artistiques sont les espaces de réflexion que l’on doit maintenir ouverts pour réinventer des langages qui nous aident à répondre au tumulte de notre époque.

[1] Le mot « AHA » fait référence à l’interjection exprimant le sentiment de découverte. À travers ses projets, le collectif AHA œuvre pour que l'art suscite une révélation, une nouvelle compréhension du monde et une émotion profonde chez le public et la société.

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