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Billet de blog 6 juillet 2023

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Les problèmes systémiques sont là, devant nous, les solutions aussi

Ecoutons ce que les manifestants ont à nous dire et transformons leur propos en un projet politique ambitieux, plus juste, respectueux de nos différences qui nous enrichissent plus qu’elles ne nous divisent.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les « gilets  jaunes » ont occupé les rond-points pour protester contre l’augmentation des prix des carburants. La réponse de nos dirigeants, soutenus par les média officiels (privé et publics), à consisté à les caricaturer en individus médiocres, pauvres, envieux de la réussite des autres, incapables de se gérer pour finalement les réprimer violemment. Pourtant, ils nous disaient bien autre chose sur la difficulté de vivre de son travail, la question d’une redistribution des richesses plus juste, du problème de l’aménagement du territoire (transport, service public, écologie).

Une n-ème « réforme des retraites » proposaient l’allongement de la durée du travail pour tout le monde. Les salariés du public comme du privé s’y opposaient, les syndicats étaient à l’unisson contre ce programme, nos députés ne se retrouvaient pas dans ce projet de loi. Le gouvernement, avec l’aide d’un conseil constitutionnel politisé, composé de peu ou pas de juriste, est passé en force en respectant le droit constitutionnel mais en bafouant ces principes. Les protestations ont été stoppées net par la force. Pourtant, ces manifestions nous interrogeaient sur notre rapport au travail après une période difficile due à la pandémie, sur notre rapport à la démocratie et sur le fonctionnement de nos institutions.

Suite à l’assassinat injustifiable, à bout portant, d’un jeune homme de 17 ans (certainement inconscient du danger de sa conduite mais ce n’est pas la question) par un policier au parcours soit-disant exemplaire, une partie de la jeunesse de notre pays s’est révoltée violemment. Devant ce drame, le président Macron et son ministre de l’intérieur, ont d’abord voulu faire preuve de retenue mais très vite la répression fût féroce et violente. D’autres personnes ont perdu la vie. Pourtant, cette révolte nous questionne sur le sort réservée à notre jeunesse, sur l’école et l’éducation, sur la formation de notre police garante de notre constitution.

Ces trois exemples qui ont fortement marqué notre pays ces dernières années sont révélateurs.

Le mode de fonctionnement de nos dirigeants actuels est systématique. Ils méprisent les « classes moyennes », les salariés soucieux de trouver une équilibre entre travail et bien être, les jeunes que l’école à abandonner, et tous ceux qui pensent différemment pour assurer les intérêts d’une classe privilégiée. Pour cela, ils attisent les tensions pour ensuite justifier le recours à la force. Ce mode opératoire n’est pas nouveau en France, mais l’Histoire nous montre qu’il débouche souvent vers des issues dramatiques. Désormais, on n’est plus à l’abri.

Pourtant ces exemples constituent aussi un Espoir. Notre pays porte en lui un sentiment de révolte mais aussi de lumière. Les français sont attachés au débat public, à l’intérêt collectif, à ce que leur pays représente au-delà de nos frontières. Et puis, les solutions sont là devant nous. Il suffit de s’en saisir !

C’est le devoir de la gauche de proposer un projet nouveau, en laissant de côté nos différences, presque subtiles, car notre bien commun est plus important et il est en danger.

Ecoutons ce que ces manifestants ont à nous dire et transformons leur propos en un projet politique ambitieux, plus juste, respectueux de nos différences qui nous enrichissent plus qu’elles ne nous divisent.

Intéressons-nous à notre jeunesse ! Sa diversité est la grande richesse de notre pays, travaillons pour que l’école soit une proposition d’un avenir plus harmonieux pour chaque élève.

Respectons nos policiers en leur offrant une formation plus approfondie, qui n’est pas simplement basée sur la répression et la protection de l’État mais plus à l’écoute de l’ensemble des citoyens qu’elle doit protéger.

Demandons à nos dirigeants d’avoir une conduite exemplaire, responsable (jadis un ministre, un préfet, un responsable, démissionnait lorsqu’un agent de son administration commettait une faute grave) et au service du bien commun !

Rien de bien original, mais une exigence.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.