Je suis parti d'une expérience personnelle, mon beau père a été hospitalisé et une batterie de tests n'apportait pas de raison logique à son malaise, sa fièvre.
Il a été mis sous oxygène plus de 2 semaines. Faux positif ou négatif on ne le saura jamais, le bilan ressemble aux symptômes mais milieu de février impossible de dire : il y a un cas de plus de ce fameux virus.
En novembre ma compagne tousse et c'est insupportable poumon qui brûle, froid intense et fièvre, je finis par râler "Mais va voir le médecin bon sang tu me fais peur".
En février/mars 2020, on nous dit gripette et des mots nouveaux arrivent "Cluster, R zéro, Quatorze aine" et au final 55 jours de confinement.
Liberté différée, mise en place d'un permis de circuler, menace de fermeture et manque total de moyen, panique et choc.
Et au final je tombe sur cette étude :
Au service d’imagerie médicale de l’Hôpital Albert Schweitzer de Colmar, le Docteur Michel Schmitt, médecin chef du département d’imagerie médicale, analyse actuellement l’ensemble des clichés de scanner réalisés dans l’établissement depuis le début du mois de novembre.
Une analyse qui apporte de nombreux renseignements sur la propagation du coronavirus dans notre région.
Un premier cas dès le 16 novembre
Depuis quelques jours, le Docteur Schmitt réalise une étude rétrospective sur 2456 scanners thoraciques réalisés entre le 1er novembre et le 30 avril. Tous les clichés sont analysés, tous motifs confondus : pathologies cardiaques, pulmonaires, traumatiques, tumorales. Les dossiers retenus « compatibles COVID » ou « typiques COVID » ont été revus en deuxième puis en troisième lecture par deux autres radiologues expérimentés.
Une piste pour une meilleure connaissance de la courbe épidémiologique.
Les résultats de l’étude ont été analysés et reportés sur des graphiques.
La courbe épidémiologique qui se dessine est significative et indique les résultats suivants :
- Premiers cas notés dans notre centre le 16/11
- Progression très lente de l’incidence la pathologie jusqu’à la fin février
- Puis augmentation rapide de l’incidence avec un pic le 31/03/2020
La décroissance doit faire l’objet d’une étude plus approfondie.
Une collaboration est lancée avec le CNRS pour entamer une exploitation épidémiologique des résultats.
Pour le docteur Schmitt, quelques cas étaient donc déjà en circulation dans la région au début du mois de novembre. Le virus s’est alors dispersé de manière très sporadique. La contagion s’est accélérée au moment des événements de fin d’année : marchés de Noël, fêtes de famille,
jusqu’à ce que l’épidémie explose après un rassemblement religieux à Mulhouse, la dernière semaine de février.
Les raisons de l’étude.
Plusieurs professionnels de santé ont fait le constat cet hiver d’accidents de santé atypiques chez des adultes ou des enfants, rapidement qualifiés de grippe : température et toux évoluant plus longuement que d’habitude (2 à 3 semaines), perte de la voix (aphonie), du goût ou de l’odorat, état inhabituel de fatigue persistant, perte de poids…
A ce moment, si une épidémie à traduction respiratoire était connue en Chine, rien n’évoquait une telle pathologie ailleurs dans le monde et les signes, tant cliniques que para cliniques (dont les résultats d’imagerie) n’étaient pas encore connus.
Lire l'étude ici Fondation Diaconat
A vous de vous faire votre propre idée.