04/12/15
Ambiance
Certains de nos hommes politiques , que le monde entier nous envie ( il suffit de les observer en séance à l’Assemblée pour comprendre cet engouement) me semble assez versatiles. Suite aux attentats du 13 Novembre , pris par l’émotion , ils se sont laissés aller jusqu'à donner crédit au « mou » de l’Elysée qui osait dire que nous étions en guerre. Ils ont voté , à la quasi unanimité, le passage à l’état d’urgence . Ils ont même réussi à vivre une séance de « questions au gouvernement » sans injures ni noms d’oiseaux. Evidemment , dès le lendemain , les élections s’approchant, le foutoir habituel s’est imposé de nouveau. L’émotion retombée , les fleurs enlevées et les bougies éteintes le naturel est revenu au galop. Un doute s’est fait jour …..le « mou » ne nous emmènerait-il pas vers la dictature ? nos libertés ne sont-elles pas menacées ? ne va-t-on pas imposer le couvre-feu à 17h ? et ne va-t-on pas obliger les vrais contestataires à « la mettre en veilleuse » ? Ces soupçons viendraient à l’esprit de certains à cause de son côté « pine hochet ».
Revenons sur terre et soyons clairs . Nous nous installons depuis longtemps dans des conflits à l’américaine . C’est à dire que nos militaires luttent à l’extérieur , sur plusieurs fronts , contre l’état islamique et ses ramifications . Cela évitait , jusqu'à présent, les carreaux cassés sur notre territoire. Cette période est terminée , il faut en prendre conscience. On peut rêver de solutions diplomatiques au processus mortifère en cours….encore faut-il avoir un interlocuteur crédible pour espérer éteindre l’incendie qui vient. Il faut donc se donner les moyens de se protéger et de lutter contre ceux qui veulent nous détruire . Cette situation implique de subir des inconvénients qu’il nous faudra accepter si nous voulons sauvegarder notre mode de vie. On ne peut affronter un ennemi déterminé en espérant sauvegarder intact notre ron-ron quotidien.
Après avoir approuvé l’état d’urgence on ne peut s’étonner et dénoncer le durcissement de l’état. Sinon on devient , inconsciemment , un « idiot utile » comme disait Lénine , dont les prises de positions sont, de fait, un soutien à l’adversaire.