Un fait d'hiver

Un trufficulteur a flingué un intrus qui folâtrait sur sa trufière , par un soir de pleine lune, le tuant sur le coup.Celui-ci allait il y satisfaire un besoin pressant ou simplement respirer les odeurs de truffes conscient qu'il avait peu de chances d'en apprécier une platée au trois étoiles du coin .Les juges, après enquête,nous ferons connaître la vérité car malgré l'affaire Béttencourt je crois en la justice de mon pays. Un énergumène a écrit "la propriété c'est le vol"l'incident pré-cité nous incite a compléter" c'est aussi le meurtre". Face a ce drame le "Figaro", qui sait maîtriser ses émotions ,dramatise peu; il n'en fait pas une saga meurtrière comme lors d'un carton effectué par une crapule de H.L.M.Les rédacteurs ont compris qu'il s'agissait en fait d'un geste folklorique, d'une coutume ancestrale revisitée.Souvenez vous que les seigneurs faisaient pendre les manants qui posaient des collets sur leurs terres afin d'attraper des lapins de garennes ;pourtant ,dans les deux cas ,les propriétaires ne sont pour rien dans la présence miraculeuse des truffes et des lapins et c'est le chien qui les découvrent.Celui-ci aura pour récompense une croquette de "canigou"( là j'ai l'impression de faire une analyse de la condition ouvrière.....d'ailleursje pense que les chiens truffiers devraient se syndiquer ) ;Il est donc réconfortant de voir que les vrais français de souche on un grand respect des traditions.C'est aussi un bonheur de voir une manifestation spontanée de braves citoyens apporter leur soutien au trufficulteur énergique. C'est le même type de réaction que nous avons apprécié lorsque des policiers ont soutenus leurs collègues coupables de faux témoignages qui risquaient d'envoyer un innocent en prison.Ces réflexes tribaux existaient déjà a l'age des cavernes et ceci jusqu'a l'an mil.Parlons du marché truffier ou plutôt du traffic de truffes....Là aussi nous sommes en plein folklore.C'est un peu comme dans la banque ou la drogue, celui qui n'est pas dans le circuit n'y comprends rien. Quelques documentaires nous ont fait entre voir des personnages affairés ,penchés sur le coffre de leur voiture , en train d'échanger des liasses de billets de cinq cents euros sous le regard attendri des agents du fisc et des gendarmes chargés de veiller a ce que les choses se passent dans l'Ordre...rapellons qu'un travailleur du batiment qui oublierait de déclarer les quelques sous de sa prime de "gamelle" serait sanctionné sans pitié.

Le bon sens devrait l'emporter et les cartouches remboursées au tireur; nous pouvons aussi espérer que l'homme qui a décoré monsieur Servier trouvera un moment pour faire de même pour le trufficulteur méritant.