06/10/15
Les vilains
La société nous réservant peu d’instants de bonheur apprécions pleinement la vision d’un DRH du MERDEF , torse nu mais cravaté ( ce qui sauvegarde sa dignité) enjambant une clôture grillagée, comme un vulgaire « migrant », pour échapper à la fureur des prolos à qui il vient d’annoncer 2.900 licenciements.
Son collègue cadre sup avec son costard en lambeaux ne devrait, paraît –il, que susciter notre compassion et nous faire prendre conscience de la sauvagerie de la populace …..voire !
Manu, notre premier ministre, a été très clair et a déclaré , comme à chaque cata .... c’est inadmissible ! » . Il ne parlait pas bien évidemment des 2.900 nouveaux chômeurs mais des cadres molestés au dessus de la ceinture.
Il est vrai que le respect de la tradition devrait s’imposer . Le prolétaire, béret à la main et les yeux baissés , devrait se contrôler, être pleinement conscient que c’est son comportement , sa productivité lamentable , son abus des boissons des boissons alcoolisées et les regards libidineux qu’il porte sur la croupe des secrétaires de direction ( réservées aux cadres) qui sont à l’origine de l’état désastreux des finances de l’entreprise.
Mr Geoffroy Roux de Baisieux ( ha ! ha ! ha ! excusez moi c’est nerveux) ponte du MERDEF a été aussi clair que Manu ….. c’est insupportable ! » ajoutant « il ne faudrait pas que cette séquence des sans chemises annonce l’arrivée des sans culottes » .
Le côté positif de ce mouvement d’humeur des manants ( qui par peur de la répression ne se syndiquent plus mais emboîtent le pas , dès que possible, aux exaltés encartés) c’est que les télés en boucle et la presse , plus que jamais à la main des possédants, ont du grain à moudre jusqu'à noël . Dieu merci !
L’incident vécu doit nous faire réfléchir afin que lors des réunions du CCE d’Air France soit respecté, au moins, l’habit qui fait le moine . Exigeons que les CCE se tiennent « à poil » . Ainsi tous les participants seront à égalité. Pas de mépris pour celui qui prendra la parole en bleu de chauffe de chez Lafon ni d’arrogance pour le cadre sup déguisé en Smalto.
Ce sont ces petits détails qui peaufinent la démocratie.