Dimanche 5 juillet à 16 heures 45, le président-député-maire de Nice, Christian Estrosi, rendra un hommage à Garibaldi (le 5, pas le 4). Il aura fallu au maire de Nice huit ans pour se rendre compte que le héros niçois existait.
En effet, en 2007, lors des fêtes du bicentenaire de la naissance de Garibaldi, plus de vingt manifestations avaient été organisées. En ce temps là Christian Estrosi était président du Conseil général des Alpes-Maritimes. Il n’avait participé à aucune manifestation (j’étais personnellement le vice-président du comité du bicentenaire). Même le 4 juillet où un défilé avait été organisé entre la statue du héros et le monument aux morts, il n’était pas venu. Il faut dire que Jousé Garibaldi était un républicain et que Christian Estrosi préférait aller se recueillir en Angleterre sur la tombe d’un dictateur, Napoléon III. Le jour commémoratif de la Déclaration des Droits de l’Homme, il était parti avec Denis Tillinac, Didier Van Cauwelaert et Raoul Mille déposer une gerbe sur sa tombe avec l’argent des contribuables du département.
Opportunisme électoral ?
Eh bien c’est fini, on passe du dictateur au républicain. Alors, tandis qu’il est en campagne pour les régionales, une question se pose : il y aurait-il plus d’électeurs garibaldiens à Nice que d’amoureux du Second Empire ? Christian Estrosi balayerait-il ses convictions profondes au profit d’un simple opportunisme électoral ? La barba noun fa lou sapient e la capa noun fa lou mouge.
Christian Gallo - © Le Ficanas ®