Dans le cadre des 70 ans de sa fondation par Matisse et Bonnard, l’Union Méditerranéenne pour l’Art Moderne, va organiser de nombreuses expositions dès cette automne et tout au long de l'année 2015. Elles auront lieu entra autre à Menton, Nice, Paris, Marseille...
Du 3 au 17 novembre prochain la galerie mark Hachem de Beyrouth présente «L’écho au chaos» regroupant un panel d’artistes exposés lors de la dernière biennale de l’UMAM au Château-Musée Grimaldi de Cagnes-sur-Mer, sur la Côte d’Azur. Cet évènement de portée internationale offre une plateforme pour les artistes émergents, conformément à l’esprit des parrains fondateurs de l’association.
"L'écho au chaos" c'est une sélection d’œuvres choisies qui contribuent activement à la scène artistique contemporaine des quatre coins du monde. Elles sont les créations de Mustafa Ali, Maria Amos, Charbel Samuel Aoun, Stefano Bombardieri, Matteo Carassale, Mauro Corda, Férial, Marc Gaillet, Dominique Jaussein, Miryan Klein, Anthony Mirial, Nacer, Pierre Riba et Raouf Rifai.
Mustafa Ali. Sculpteur Syrien, cet artiste n'a pas arrêté d'évoluer, ou plutôt de varier ses outils et ses matériaux: de la sculpture en bronze de petites dimensions, aux monuments gigantesques qui s'élèvent dans l'espace urbain, en passant par l'argile modelé, le bois sculpté, et le fer forgé. Lorsqu'une thématique intéresse le sculpteur, on la voit qui revient dans plusieurs œuvres. Mais ces schémas obsédants sont chaque fois traités d'une façon différente en fonction de l'idée voulue et de la source d'inspiration qui, très souvent, provient des civilisations anciennes.
Maria Amos. Composant avec des matériaux aussi précieux que le verre ou les tiges de pissenlits, Maria Amos nous plonge dans un univers de douceur et de légèreté. Si l’équilibre des lettres et formes est intéressant, la minutie avec laquelle elle s’emploie à placer ces morceaux de végétaux n’en n’est pas moins impressionnante.
Charbel Samuel Aoun. Charbel compare ses peintures à des symphonies composées d’émotions et d’actions. Son style évolue de la réflexion d’une obsession par le mouvement et les silhouettes qui célèbrent la vie, pour se focaliser sur la lumière. Il utilise cette lumière pour raconter une histoire et révéler son chemin. Les couleurs vibrantes percent l’obscurité, transmettant une rage authentique et une protestation contre la destruction et la laideur de la réalité. Son œuvre communique aussi une confiance en l’irrationnel, les sentiments et les pouvoirs de l’inconscient et de la transcendance.
Stefano Bombardieri. Sculpteur à la réputation solide, Bombardieri crée des œuvres qui, oscillant entre hyperréalisme et surréalisme, invitent à une certaine réflexion philosophique. Les sujets qu'il aime sculpter viennent souvent du monde animal: baleines, rhinocéros, crocodiles ou éléphants, suspendus ou piégés, écrasés par des montagnes de bagages. L’œuvre de Bombardieri évoque le temps et sa perception, mais aussi la douleur et la mort.
Matteo Carassale. Photographe accompli qui collabore avec les plus importants magazines italiens et étrangers, Carassale est doté d'une sensibilité particulière pour calibrer la lumière et l'ombre, pour capter les instants, en transformant un simple événement en quelque chose d’extraordinaire. L’artiste, qui possède un langage narratif très contemporain, sait aller au-delà de la réalité et toujours nous surprendre, transmettant le goût de la vie en passant par l’ironie, la tendresse ou encore la poésie.
Mauro Corda. Sculpteur contemporain à l’œuvre singulière, Mauro Corda nous ouvre les portes de son univers artistique. Parfait technicien, héritier d’une tradition classique et travaillant une large variété de matériaux, l’artiste se refuse à toute forme d’emprisonnement par le style ou le genre artistique. Son œuvre plurielle explore les grandes questions de notre temps.
Férial. A travers ses photos, Férial veut représenter dans l’instantané les désirs cachés, les drames enfouis. Elle veut toucher le cœur de l’aventure sinistre et magnifique de la vie, s’approcher au plus près de l’inconnu, du tabou, de l’interdit, du monstrueux. Elle capture des regards ou des paysages urbains, pour en extraire sa vision de l’humanité, aux frontières ténues entre beauté et laideur, féminin et masculin, fragilité et force.
Marc Gaillet, PRETTY PLANTS’S REVENGE
Marc Gaillet. A travers ses séries photographiques ou ses images uniques, entre métaphore et allégorie, Marc Gaillet s’engage à souligner que l’art est politique, devant provoquer éveil et questionnement. A travers de l’actualité et sans se départir de l’humeur qui le caractérise, il vise à mettre l’accent sur la marchandisation du vivant ; le penchant absurde et dénaturé du monde contemporain à la surconsommation.
Dominique Jaussein. Photographe de studio, Jaussein habille ses modèles d’une lumière apprivoisée, ce qui donne un caractère plastique à ses images. Il célèbre la figure humaine : ses courbes, ses aspérités et ses émotions, avec un talant inné pour les effets d’ombre et lumière.
Miryan Klein. La démarche artistique de Miryan Klein est imprégnée d'un besoin de témoigner des absurdités de notre société mais aussi d'un optimisme, fruit d'une conviction personnelle qui se refuse à accepter les dérives de notre système avec fatalité. Dans son œuvre, elle touche des thèmes contemporains : la destruction de la nature, le racisme, la perte d'identité. A ces œuvres provoquées par une réflexion sur la condition humaine répondent des séries de toiles sereines et secrètes, fruit d'un travail d'introspection.
Anthony Mirial. Anthony Mirial a l'art au bout du doigt, celui qui déclenche les visions oniriques de la peinture pixélisée à travers des œuvres troubles, ô combien émouvantes, dérangeantes pour certaines mais extraordinairement novatrices. Il sublime nos négligences, nos déviances, ce qui dérange, et comme par magie relève tout à coup de la sainte apparition, insufflant quelques instants d'éternité.
Nacer. Nacer produit des œuvres complexes, touchant différentes techniques, qui expriment un regard acéré sur la société. L'artiste s'autorise l'abstraction comme la figuration. Sans doute, l'œuvre livre-t-elle dans sa force et ses émotions, son ambivalence personnelle où la révolte intérieure face à l'éthique bafouée laisse place à la compassion du citoyen pour son contemporain et à l'espoir que l'art ouvrira les chemins de la conscience.
Pierre Riba. Découpages, assemblage, structure. Une valse à trois temps, au tempo brut, portée par les aspérités obsédantes des feuilles de carton. Pierre Riba puise sa force dans la rupture avec ce support tout en l’inscrivant dans une nouvelle démarche. Il donne par le filtre de la création, un nouveau pouvoir à un objet jugé initialement quelconque.
Raouf Rifai. Pour Raouf Rifai, le Moyen-Orient dans sa réalité ressemble à un cirque ou une pièce de théâtre, où performent des héros, des monstres méchants, des anges, ainsi que les braves et les lâches. Dans ses œuvres, il donne à tous un rôle afin de mettre en évidence la façon dont la société et les politiciens sous-estiment l'homme du commun à leurs risques et périls.
Vernissage : mardi 3 novembre à partir de 18 heures. Exposition du 4 au 17 novembre. Mark Hachen Gallery : Capital gardens, Salloum – St. Mine el Hosn – Beyrouth.