Dimanche dernier, lors du référendum organisé par le Parti socialiste, 98% des sympathisants ont voté pour l’union de la gauche aux élections régionales. Mais la gauche niçoise n’a pas de chance avec Patrick Allemand qui avoue, étonné : «Alors qu’on a le même bilan, qu’on est fiers des mêmes choses, voilà que tout à coup, il y a deux listes. C’est un peu incompréhensible»… Pas vraiment pour tout le monde !
On a beau joindre au PS, le MRG, le PRG et l’UDE, cela ne suffit pas. Et on n’est pas arrivé au scrutin. Il est vrai que Patrick Allemand a pour habitude de laisser filer ses partenaires comme Patrick Mottard (qui est revenu !) ou Marc Concas. En outre, premier vice-président de la région PACA, il s’est laissé doubler par Christophe Castaner pour être tête de liste du PS.
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Pourtant l’analyse que nous avons faite du sondage publié par Le Parisien la semaine dernière démontre que la gauche a toutes ses chances (Voir Ficanas du 18 octobre). Car si le Fn est donné à 35%, c’est à dire presque autant qu’aux départementales, Estrosi n’obtiendrait que 30%. Le mauvais chiffre de Castaner (18%) pourrait être renforcé au deuxième tour par les écologistes et le Front de gauche. Christophe Castaner en est très conscient quand il dit «Si la gauche est rassemblée, la gauche passe devant le candidat dit des Républicains».
Il peut en effet se passer beaucoup de choses entre les deux tours mais pour cela il faut une condition indispensable : que les électeurs aillent voter. On est sûr que l’extrême droite ira voter, on l’est beaucoup moins pour la gauche, le centre et la droite. Les militants socialistes ont clairement affirmé qu’ils souhaitaient l’union de la gauche. Mais encore faut-il que les politiques ne se contentent pas des émoluments versés par l’assemblée régionale et tiennent compte du souhait des électeurs.
Christian Gallo - © Le Ficanas ®