Pour éviter cet écueil il est très clair : « Si notre démarche n’aboutit pas, conscients des terribles dangers qui menacent notre patrie, nous ne baisserons pas les bras, et agirons alors, et à regret, en dehors du Front national. »
Et voilà, à 87 ans, le fondateur du Fn envisage tout simplement d’embêter sa fifille et laisse se profiler une candidature pour 2017 ; la sienne ? Il y avait déjà eu des annonces lors de l’université d’été du Fn en 2015 à Marseille. Mais cela était resté sans suite. Jean-Marie Le Pen constate qu’à force de laver plus blanc, sa fille s’est détachée de l’extrême-droite la plus radicale, même si l’on retrouve Philippe Vardon dans ses listes à la région PACA. Mais le papy du Fn dit dans son courrier « Il ne faut pas perdre une partie de son capital politique pour espérer en conquérir d’autres. Il faut être soi-même ».

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La remarque vaut actuellement pour tout le monde ; la gauche gouvernementale est partie à droite, la droite se déchire entre les républicains et les populistes, et l’extrême-droite se rapproche de la droite traditionnelle pour récolter des voix. Il est vrai que l’extrême-droite populiste et fascisante se retrouve orpheline. Mais Jean-Marie Le Pen cherche-t-il un pouvoir qu’il n’a jamais véritablement ambitionné ou bien veut-il tout simplement assouvir une vengeance vis-à-vis de sa fille ? Il est clair qu’il ne lui pardonne pas son éviction du parti qu’il a fondé.
A 87 ans, celui qui est apparu masqué pour mardi-gras sur la chaine TVlibertés d’extrême-droite, n’a plus rien à perdre et veut visiblement finir sa carrière en beauté. Mais le concombre masqué est encore député européen et il est accompagné par Bruno Gollnisch et Marie-Christine Arnautu, l’élue de Nice. Va-t-on voir apparaître le fameux Rassemblement bleu-blanc-rouge qui risque de faire perdre sa fifille aux présidentielles ? La droite va se réjouir de cette situation, voire l’encourager en sous-main.
Christian Gallo - © Le Ficanas ®