Passons sur la question du Kosovo en soi, sur laquelle vous pouvez vous référer au dernier billet de blog de Jean-Luc Mélenchon sur la question (même si vous détestez JLM), auquel je me joins à cent pour cent (Le Kosovo, Etat croupion, a déjà 10 ans). La question ici est de savoir à qui Macron ouvre les portes de la République française en accueillant cet homme.

Hashim Thaçi, c'est un ancien de l'UÇK (Armée de Libération du Kosovo), organisation criminelle qui, sous couvert de lutte pour l'indépendance, a baigné dans les pires exactions allant de crimes de guerre jusqu'à l'épuration ethnique, en passant par le trafic de drogue et d’organes. Thaçi lui-même, est accusé dans un rapport de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe daté de 2011, dirigé par Dick Marty, d’avoir été un « acteur clé » de la « criminalité organisée » du Kosovo, d’avoir « contrôlé de façon violente » le « commerce de l’héroïne et d’autres narcotiques », ou encore d’avoir « personnellement veillé au bon déroulement d’un certain nombre d’assassinats, de détentions, d’agressions et d’interrogatoires ». Et ce n'est qu'une partie du rapport que vous cite ici. Allez y lire ce qui est dit sur le Groupe de Drenica dirigé par Thaçi lui-même, et vous verrez à quelle genre de personne on a à faire.
Les différents rapports des services secrets de l’OTAN et d’autres gouvernements étrangers désignaient tous Thaçi comme le plus dangereux des « parrains de la pègre » de l’UÇK. Comment alors le président de la République peut-il recevoir un tel personnage sans que personne ne s’en indigne ou s’en inquiète? Thaçi se vante partout de sa rencontre avec le président de la République française. Emmanuel Macron donne ainsi un aura de respectabilité à un homme qui représente ce qu’il y a de pire sur cette planète. Oui nous avons de quoi avoir honte.
P.S.: Évidemment, Hashim Thaçi n’a pas manqué de profiter de son voyage en France pour remercier ses fidèles soutiens comme Bernard Kouchner, Nicolas Sarkozy (à qui il a remis la « Médaille de l’Indépendance ») ou encore Alain Juppé (à qui il a décerné « l’Ordre de la Liberté »).
Sources:
Rapport de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe de 2011, dirigé par Dick Marty: Le traitement inhumain de personnes et le trafic illicite d’organes humains au Kosovo