Il n'y a pas de hasard en politique : profitant de ce que tout le monde s'écharpe sur les retraites, Macron envoie au Parlement son projet de loi sur l'accélération du nucléaire.
Pour commencer, et pour réduire les obstacles, on fusionne l'Institut de Radioprotection et de Sûreté nucléaire avec l'autorité de Sûreté Nucléaire.
Il s'agit de développer cette filière à marches forcées, comptant que les Français aient oublié Tchernobyl et Fukushima.
On compte aussi que les Français sont prêts à prendre de gros risques pour éviter le cauchemar de la sobriété énergétique !
Et Madame Pannier-Runacher déclare sans trembler : "relancer notre filière nucléaire, c'est être écologiste " ! Faisant ainsi l'impasse sur l'importation de l'uranium de pays africains et les dommages environnementaux qui en découlent, et sur l'insoluble question des déchets radioactifs.
On ne prend pas en compte le coût colossal de l'EPR de Flamanville, ni le retard considérable apporté à sa supposée mise en service.
On veut oublier que le réchauffement climatique, contre lequel nous luttons, réduit certains étés nos fleuves, supposés refroidir les dites centrales, à de maigres rivières.
Sans parler d'hypothétiques séismes, Tricastin se trouvant sur une zone de failles.
On ne veut pas envisager que l'explosion d'un réacteur rendrait une région entière inhabitable pendant des centaines d'années ( notre pays est tout petit, ne l'oublions pas !) et que même une fuite "mineure" peut avoir de graves conséquences sur la santé des riverains.
Dans le même temps, on néglige de développer le solaire - sauf quand on rase des forêts pour y installer des panneaux photovoltaïques !- l'éolien et l'énergie marémotrice.
La moindre des choses concernant une énergie aussi dangereuse que prometteuse, doit être de consulter les citoyens dont la terre et la vie sont en jeu.
Finette