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Billet de blog 28 mars 2023

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TOQUER AUX PORTES DE L’AUTORITARISME

Il n’est pas dans mes coutumes de dénigrer le travail de nos forces de l’ordre. Cela ne l’est pas car je suis intimement convaincu de la nécessité de leur rôle de “ gardien de la paix”. Cela ne l’est davantage tant leur mission est belle et précieuse celle de garantir, de protéger, de préserver nos libertés fondamentales.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Cette vision idéaliste ne peut être garantie que par le respect strict de la séparation des pouvoirs. Hors dans notre société actuelle, le pouvoir “armé” est partagé entre le pouvoir exécutif incarné par le ministère de l'intérieur et le pouvoir judiciaire. Il n’y a pas de séparation. Pas d’indépendance. Pas d’autonomie.  Ainsi, lorsqu'un exécutif est borné à sa simple volonté, le pouvoir détenu par les forces de l'ordre ne s’exprime que dans cette unique délimitation. Pouvons-nous nous revendiquer comme un Etat démocratique si la force armée est soumise aux ordres d’un autre pouvoir.  

Personne ne peut prétendre être surpris par la répression violente exprimée par l'exécutif et le gouvernement sur une détermination populaire infatigable. Les mobilisations ont dépassé le simple cadre de la réforme des retraites, il s’agit désormais de défendre nos libertés fondamentales.  De celles garanties par la déclaration universelle des droits de l’Homme à celles de notre constitution.

49-3, 47-1, vote bloqué … L'exécutif a usé de l’ensemble des recours antidémocratique que contient notre constitution même si celui-ci ne détenait ni la majorité au parlement, ni dans la rue. Parallèlement à l'obsession présidentielle, les forces de l’ordre sont représentées et guidées par un ministre accusé de viol, de violences sexuelles et sexistes mais aussi d’abus de confiance. 

Qui peut prétendre être surpris de la réponse de ce ministre lorsqu’un député s’interroge sur les abus sexistes et sexuels qu’on put avoir certains BRAV lors des manifestations. Une réponse qui ne considère guère la personne victime de ces violences, préférant réitérer son soutien obtus aux forces de l'ordre.    

Qui peut prétendre être surpris de ce saccage démocratique lorsque pour la première fois sous la Ve république, un gouvernement priorise l’assouvissement de son pouvoir à une volonté populaire massive.  

Pour autant jamais, les forces de l’ordre n’avaient fait usage d’une telle violence. Le peuple gronde. Entendez ce chant des partisans. Entendez ces cris de rage, de colère. Le peuple marche, il se rassemble au-delà des convictions politiques et il hurle son désaveu. Il souffre de l'antidémocratie du macronisme. Il veut retrouver cette France des libertés et non la France d’une presse matraquée, muselée par les gardiens de l'exécutif. Il veut retrouver son audace et non les interpellations à l’aveuglette. 

Devons-nous rappeler, qu’il est tout à fait légal de participer à une manifestation non déclarée et que cela ne peut constituer un motif d’arrestation. Les images et les témoignages de ces derniers jours sont à superposer à ceux que l’on peut retrouver dans des états qualifiés de démocrature. La France serait-elle entrée dans une phase de transition ? Perdant ainsi son essence : la liberté ? 

Alors quoi qu’il en coûte, que cela soit des incendies, des vitres brisées, des bâtiments tagués, des universités bloquées, le peuple révolutionnaire brandira sa fourche au nom de sa devise : LIBERTE - EGALITE - FRATERNITE.

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