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Billet de blog 5 août 2010

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F.M.B., littérateur, artiste photographe et barbouilleur

A la marge d'une farce bourgeoise dans la France moisie, où se mèlent, en une harmonieuse et burlesque salade, scandale, fortune, vieille dame, artiste photographe,"amitié particulière", querelle d'avocats, pique-assiette, petit personnel, "hitléro-trotskisme" et homme honorable ("Est-ce que j'ai une tête, etc"), trois notes de lecture à parcourir en sirotant un Monte-Carlo impérial (1 cl de jus de citron, 1 cl de crème de menthe blanche, 2 cl de Gin. Shaker, servir et allonger au champagne).

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A la marge d'une farce bourgeoise dans la France moisie, où se mèlent, en une harmonieuse et burlesque salade, scandale, fortune, vieille dame, artiste photographe,"amitié particulière", querelle d'avocats, pique-assiette, petit personnel, "hitléro-trotskisme" et homme honorable ("Est-ce que j'ai une tête, etc"), trois notes de lecture à parcourir en sirotant un Monte-Carlo impérial (1 cl de jus de citron, 1 cl de crème de menthe blanche, 2 cl de Gin. Shaker, servir et allonger au champagne).

Comme l'industrie photographique était le refuge de tous les peintres manqués, trop mal doués ou trop paresseux pour achever leurs études, cet universel engouement portait non-seulement le caractère de l'aveuglement et de l'imbécilité, mais aussi la couleur d'une vengeance. Qu'une si stupide conspiration dans laquelle on trouve, comme dans toutes les autres, les méchants et les dupes, puisse réussir d'une manière absolue, je ne le crois pas, ou du moins, je ne veux pas le croire ; mais je suis convaincu que les progrès mal appliqués de la photographie ont beaucoup contribué, comme d'ailleurs tous les progrès purement matériels, à l'appauvrissement du génie artistique français, déjà si rare.

Charles Baudelaire, Salon de 1859

A la vitrine d'un magasin, je me suis attardé devant des photographies... Il y en avait beaucoup de femmes qui montraient leurs seins, les dents de leurs bouches impures et leurs jambes ; il y en avait d'hommes également, qui sont, paraît-il, des écrivains célèbres et des artistes renommés : physionomies vulgaires, en général, et souvent comiques par la pose étudiée, l'arrangement de cravates et des yeux, la mise en valeur de certains avantages physiques.

Octave Mirbeau, Mémoires de mon ami

A l'époque capitaliste, l'oeuvre d'art est devenue un moyen de divertissement, une volupté, un ornement et un passe-temps : l'expression de l'abondance, de la vanité, du faste et de tout ce que vous voulez. Dans le régime de la propriété privée, l'artiste produit ses oeuvres pour le marché et pour ce faire il a besoin d'acheteur. Il se retrouve ainsi sous le pouvoir d'une petite minorité privilégiée, la bourgeoisie rentière, qui collectionne les oeuvres d'art. (...) Incroyablement dépouillés par les médiateurs, les éditeurs, les marchands et les impresarios, il lutte désespérément pour échapper à la pauvreté et aux humiliations ; ou bien il se prostitue et sert de bouffon aux riches.

Karel Teige, Le Marché de l'art

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