Copie du Communiqué de presse de LFI 49
Non à l’accaparement des terres !
Oui à une agriculture paysanne et locale !
Ce mardi 24 septembre, la SAFER des Pays de la Loire a officiellement retoqué le projet de polyculture en agroécologie (élevage, céréales, maraîchage, lait...) porté par quatre trentenaires et soutenu par un collectif citoyen de 270 personnes (ayant levé 685 000 euros), dont l’implantation était prévue sur la commune de Denée (49190), dans le Maine-et-Loire.
Pour des raisons pour l’heure non communiquées, la SAFER a préféré répondre favorablement à un groupement d’agriculteurs locaux ayant pour objectif d’agrandir et de restructurer leurs propres exploitations d’agriculture conventionnelle. Comment cela peut-il être encore possible ?
Alors que le Schéma Directeur Régional des Exploitations Agricoles (SDREA), validé par la Préfecture de Région, stipule clairement que les projets à privilégier sont ceux portés par des jeunes, pratiquant l’agriculture biologique, visant à maintenir l’élevage et surtout les exploitations en place (afin d’éviter démantèlement des fermes et remembrements des terres) ?
Alors que les derniers rapports du GIEC, de l’ADEME et même du Haut Conseil pour le Climat sont unanimes sur le fait que sans une modification profonde de notre modèle agricole (pour l’heure responsable de 19 % de nos émissions d’équivalent CO2), impossible d’atteindre la neutralité carbone ?
Alors que l’on sait que 100 000 fermes ont déjà disparu en dix ans et qu’il n’en reste que 390 000 sur tout le territoire (contre 600 000 il y a vingt ans) ?
Devons nous donc considérer (et accepter) que tout ce que nous mangerons demain viendra de l’importation ? Des importations faites dans des conditions délétères pour l’humain, les animaux, l’environnement ?
Depuis 2017, la France Insoumise réclame une nouvelle politique agricole, dans le cadre de son programme « l’Avenir en Commun ». Plus récemment, dans le cadre de la campagne pour les élections européennes et pour répondre à la légitime colère des agriculteurs, nous avons fait nombres de propositions concrètes, comme la mise en place de prix planchers, l’encadrement des marges des grandes entreprises agro-alimentaires ou bien encore la réforme de la politique de subvention à l’hectare encouragée par la version actuelle de la PAC.
La France Insoumise du Maine-et-Loire se déclare solidaire de la Confédération Paysanne du 49 et s’associe à elle pour soutenir le projet de polyculture agroécologique présenté sur la commune de Denée. Nous demandons également à ce que la Préfecture de Région s’oppose à cette décision prise par la SAFER, puisqu’elle va à l’encontre du SDREA qu’elle a par ailleurs ratifié.
Nous réitérons enfin tout notre soutien à une agriculture paysanne, respectueuse du sol et du vivant, la seule capable de garantir notre souveraineté alimentaire et de faire face aux défis environnementaux et sociaux colossaux vers lesquels nous nous dirigeons.
La France Insoumise du Maine-et-Loire