"Quel destin de merde. Le destin, c'est la misère parce que t'y peux rien. Ça veut dire que quoi que tu fasses, tu te feras toujours couiller. Ma mère, elle dit que si mon père nous a abandonnées, c'est parce que c'était écrit. Chez nous, on appelle ça le mektoub. C'est comme le scénario d'un film dont on est les acteurs. Le problème, c'est que notre scénariste à nous, il a aucun talent. Il sait pas raconter de belles histoires."
"L'avenir ça nous inquiète mais ça ne devrait pas, parce que si ça trouve, on en a même pas."
"De toute façon, le ski ça pue la merde. C'est comme si tu faisais du toboggan debout avec un bonnet et une combinaison boudinante et fluo. Je le sais, j'ai déjà regardé des compétitions de ski à la télé."
"C'est ça qui est relou avec les psychologues, psychiatres, psychanalystes et tout ce qui commence par "psy"... Ils veulent que tu leur racontes toute ta vie et eux, ils te disent rien. Mme Burlaud elle sait des choses sur moi que moi-même je sais pas. Après ça, t'as plus envie de leur parler. C'est de l'arnaque".
"Je me demande pourquoi on appelle ça des dents de sagesse... Plus ça pousse et plus t'apprends des trucs ? Moi, j'ai appris que ça fait mal d'apprendre."
Faïza Guene