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En juillet dernier, le rassemblement du G5 Sahel (à savoir les 5 pays les plus menacés par le terrorisme jihadiste) a donné naissance à une Force conjointe transfrontalière. Les pays concernés (Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso et Mauritanie) se sont vus accorder le soutien de la France par l’intermédiaire du président Emmanuel Macron, ainsi que de l’ONU par l’intermédiaire de son Conseil de Sécurité (CSNU).
Le président tchadien Idriss Déby mobilise désormais son important réseau pour passer à l’action et donner corps à la nouvelle Force conjointe.
Lors d’une visite à N’Djamena, capitale du Tchad, la ministre française des Armées Florence Parly s’est adressée aux militaires français présents sur place dans le cadre de l’opération antidjihadiste Barkhane : "vous pouvez compter sur ma détermination pour que vous disposiez des moyens nécessaires à l'exécution de votre mission", leur a-t-elle affirmé. Rappelons que les objectifs de l’opération Barkhane sont similaires à ceux de la Force conjointe.
C’est bien naturellement que le président Déby est devenu le leader officieux de cette nouvelle alliance. Son influence régionale, sa stature internationale (il a récemment été reçu à l’Élysée par le président Macron) et l’assise militaire du Tchad y ont largement contribué.
Mais au-delà du président français et de sa ministre des Armées, le président tchadien a une véritable influence sur la politique sahélienne de l’Union Européenne..
C’est en grande partie grâce à ses efforts diplomatiques que, l’Union européenne a consenti à un don de 50 millions d’euros destiné à lancer la Force conjointe.
En outre, les déplacements au Niger puis au Mali de la ministre de la Défense allemande, Ursula von der Leyen, n’étaient pas anodins. Ils couronnent le travail de conviction d’Idriss Déby, qui rassemble des soutiens partout où il le peut afin de mener à bien la lutte antiterroriste.
Malgré des carences financières certaines, la Force conjointe s’organise et s’entoure peu à peu d’importants alliés qui ont compris l’enjeu principal du G5 Sahel : venir à bout des jihadistes.