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Lors de la dernière Journée nationale de la Paix, le 10 mars 2017, le président Idriss Déby avait une fois encore averti les prévaricateurs : le gouvernement ne resterait pas les bras croisés face à la corruption et au détournement de fonds publics. « Tous les prédateurs de la République doivent comprendre que leurs actes ne resteront pas impunis », avait-il notamment déclaré, en écho à la création d’une Cour de justice dédiée aux crimes économiques et à la corruption.
Ces paroles fortes d’Idriss Déby se traduisent également en actes. En fin de semaine, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Ahmat Mahamat Hassan, a déclaré avoir demandé l’ouverture d’une enquête sur des investissements privés effectués au Canada avec de l’argent public tchadien. Plusieurs biens immobiliers auraient ainsi été acquis à Montréal par des individus ayant eu des responsabilités dans le secteur pétrolier au Tchad, pour un montant de 8,5 millions de dollars environ. C’est en tout cas ce que relate un article du site québécois TVA Nouvelles paru début juin.
Que les faits soient avérés ou non, la justice tchadienne va investiguer. « Il s'agit d'accusations extrêmement graves mettant en cause les biens publics, il est de notre devoir d'ouvrir également une enquête judiciaire » a déclaré le Garde des Sceaux. Le gouvernement tchadien veillera donc à ce que l’institution judiciaire fasse toute la lumière sur cette affaire et poursuive les éventuels responsables.