La présidence annonçait il y a une dizaine de jours la conclusion d’un accord très ambitieux portant sur la création d’une centrale solaire de forte puissance. Cette semaine, c’est une autre technologie encore inexploitée au Tchad qui a été explorée : la biomasse. Idriss Déby a reçu une délégation d’hommes d’affaires américains qui se proposent de construire une centrale électrique à biocombustible. A leur tête, Ron Yeffet, qui a à son actif un certain nombre de projets ambitieux sur le continent, l’un des derniers en date étant la construction d’une centrale au gaz de nouvelle génération au Nigéria voisin.
    D’une capacité de 150MW, cette centrale au biocombustible constituerait une solution originale pour proposer une électricité à coût raisonnable, permettant de considérablement réduire la facture des Tchadiens en comparaison avec les générateurs diesel. L’objectif est ambitieux : atteindre 100 FCFA par kilowatt/heure dès la huitième année d’exploitation. Une telle installation constituerait un atout de taille dans la stratégie de développement de l’accès à l’électricité dans le pays.
« Pour atteindre son indépendance énergétique, socle du développement socio-économique, le Tchad mise sur des partenariats dynamiques et avantageux », a déclaré un porte-parole de la présidence à l’issue de la rencontre. A l’heure où les grands bailleurs internationaux peuvent se montrer récalcitrants à financer seuls les grands projets d’infrastructure, c’est bien dans ce genre de partenariats que réside la solution. C’est là encore une marque de fabrique d’Idriss Déby, qui n’hésite pas à sortir des cadres classiques pour obtenir des résultats tangibles.