Le CCMSR est issu du FACT (Front pour l’alternance et la concorde au Tchad), un autre groupe rebelle connu pour ses liens étroits avec certains groupes djihadistes libyens et de nombreux crimes: trafic de drogues et d’armes, traite d’êtres humains, mercenariat - et dont les fondateurs, Mahamat Nouri et Mahdi Ali Mahamat, avaient été sanctionnés financièrement par les autorités françaises en janvier 2017.
L’attaque contre le gouvernement tchadien du CCMSR résulte sans doute de la pression militaire que lui font subir les forces du maréchal Haftar en Libye, où le groupe est installé depuis sa création. Le CCMSR tente de s’implanter en territoire tchadien pour s’y bâtir un nouveau sanctuaire, ce qu’Idriss Déby cherche avant tout à empêcher.
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Pour cela, une vaste opération militaire a été lancée dans le Tibesti, à la frontière Libyenne - une zone désertique peu peuplée connue pour ses mines d’or artisanales qui attirent les trafics en tout genre entre Tchad, Soudan, Niger et Libye. L’opération vise à détruire tout engin, citerne à eau, ou autre matériel nécessaire au trafic d’or et contribuant à la survie du CCMSR.
Dans une tentative de décrédibilisation du gouvernement, ce même groupe criminel publiait un communiqué le 3 septembre dernier, accusant l’armée tchadienne d’avoir visé un mariage dans ses bombardements, tuant des populations civiles parmi lesquelles femmes et enfants. Mais selon le ministre de la Sécurité tchadien, aucune perte humaine n’est à déplorer - une information confirmée par l’AFP, preuve que le CCMSR cherche à masquer ses activités réelles derrière des revendications politiques.