Lors de sa tournée dans plusieurs pays africains, le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait de son passage au Tchad une étape importante. Entouré d’une dizaine de ministres et d’une importante délégation commerciale, Erdogan a marqué tout l’intérêt qu’il porte à la relation entre la Turquie et le Tchad.
Il a été reçu par le président tchadien Idriss Déby, qui lui a accordé un long entretien en tête à tête, avant d’ouvrir la conversation aux membres du gouvernement tchadien et de la délégation turque. En parallèle, les nombreux hommes d’affaires turcs ont été rassemblés dans un hôtel de la capitale afin de pouvoir échanger au maximum avec les acteurs économiques tchadiens.
Au bilan, cinq conventions ont été signées entre les deux États, sur la fiscalité, la coopération scientifique et technique et le développement, entre autres sujets. Ces conventions constituent un socle sur lequel les relations entre le Tchad et la Turquie pourront se développer et prospérer bien au-delà des niveaux actuels. « Nos pays offrent beaucoup d’opportunités et de possibilités à explorer dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage, de la nouvelle technologie de l’information et de la communication et dans tous les secteurs. Nous avons une coopération très poussée au niveau de la santé et de l’éducation parce que les jeunes tchadiens sont en formation », a notamment déclaré Idriss Déby lors de la conférence de presse commune des deux chefs d’État.
Par cette visite et les engagements qui en ont découlé, le président turc a montré l’attachement qu’il a à développer les relations avec le Tchad. Idriss Déby fait figure de pivot régional sur les questions diplomatiques et de sécurité, c’est pourquoi Erdogan souhaite faire passer sa stratégie africaine par N’Djaména. Outre les conventions de coopération et le développement d’un important complexe culturel dans la capitale tchadienne, le président turc a promis d’appuyer les efforts du Tchad en matière de lutte anti-terroriste, en particulier dans le cadre de la Force conjointe du G5-Sahel.
Là encore, la stratégie d’Idriss Déby en matière de politique étrangère porte ses fruits.