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Ces dernières semaines ont été particulièrement intenses sur le front politique au Tchad. Idriss Déby est parvenu à trouver un accord global avec les organisations syndicales, mettant un terme à plusieurs semaines de grève en satisfaisant tous les protagonistes sans renier ses orientations politiques. Il est également sorti victorieux du bras de fer de huit mois qui a opposé le Tchad au négociant Glencore, en obtenant des conditions très avantageuses de rééchelonnement de la date du Tchad à son égard. Enfin, les grands travaux du Forum national inclusif sur les réformes institutionnelles ont connu un puissant coup d’accélérateur, à travers le rassemblement de 800 citoyens de tous horizons, qui ont pu débattre sereinement pendant dix jours des orientations à donner à l’organisation de l’État.
Cet agenda très chargé ne détourne pas pour autant Idriss Déby d’une de ses priorités absolues : garantir la sécurité de tous les Tchadiens. Et pour l’ancien général, cela passe notamment par un combat sans merci contre l’ensemble des groupes djihadistes qui menacent le pays. Le premier d’entre eux, Boko Haram, qui rayonne régulièrement dans le Sud tchadien à partir du Nigéria, a une nouvelle fois fait les frais de la volonté farouche du président tchadien et de la qualité de ses forces armées.
Le 23 mars, l’armée tchadienne a donné l’assaut à un élément de Boko Haram sur l’île Tchoukou Hadje, sur le lac Tchad. Au bilan, vingt djihadistes ont été tués dans l’opération. Selon l’Etat-major tchadien, d’importants matériels ont été capturés à l’occasion de cet accrochage, ce qui ne va pas manquer d’affaiblir l’organisation terroriste dans la région. Un militaire tchadien a malheureusement perdu la vie au cours des affrontements, ce qui n’a pas empêché ses camarades de continuer leur opération de ratissage minutieuse.
Selon des sources militaires tchadiennes, les « comités de vigilance », groupes de citoyens qui patrouillent dans toute la zone du lac aux côtés de l’armée, auraient joué un rôle non négligeable dans le succès de l’opération, probablement en tant que donneurs d’alerte. Ces comités, mis en place sous l’impulsion d’Idriss Déby, jouent pleinement leur rôle dans la sécurisation de la région. On retrouve là la signature du président tchadien : déployer une approche aussi inclusive que possible.