Une partie de l’opposition a cherché à capitaliser sur les nécessaires mesures d’austérité rendues inévitables par le contexte économique extrêmement difficile pour fragiliser le gouvernement. Plutôt que de porter un message de responsabilité et de pédagogie, ils ont choisi la caricature.
Cette attitude n’a jamais empêché Idriss Déby d’avancer. Au plus dur de la crise, il a su assumer ses choix et s’y tenir. Et en fin de compte, les différents mouvements de grève qu’a connu le pays au fil des mois se sont tous soldés par des négociations productives, dans lesquelles Idriss Déby a été fortement impliqué. De la même manière, dès que cela a été possible, le président tchadien a assoupli les mesures d’austérité les plus lourdes à supporter.
On l’a vu encore récemment, avec la baisse des prix du carburant à la pompe. C’est une mesure qui bénéficie immédiatement à l’ensemble de la population, dépendante de l’essence ou du diesel pour ses déplacements mais également pour l’alimentation des générateurs d’électricité. La baisse est significative, le prix au litre de l’essence a été réduit de près de 10%. Celle-ci est financée essentiellement sur la réduction des différentes redevances perçues par l’Etat. Un effort a également été demandé aux distributeurs sur leurs marges. Ceux-ci ont protesté dans un premier temps, mais ont vite été ramenés à la raison. Tous les pétroliers se sont donc engagés à appliquer ces nouveaux tarifs.
Parmi la population, cette mesure a été très favorablement reçue, en particulier auprès des taxis. Certains avaient pu être tentés depuis quelques mois de s’approvisionner auprès de vendeurs à la sauvette proposant un carburant meilleur marché mais d’une qualité incertaine, en provenance de l’étranger. La baisse du prix à la pompe leur permettra de ne plus avoir recours à ces voies détournées pour maintenir une activité rentable.
On le voit, Idriss Déby continue de démontrer son attachement à préserver le pouvoir d’achat des Tchadiens dès que cela est possible. Cela replace les mesures d’austérité dans leur juste perspective : un mal nécessaire pour sortir de la crise, dont le président Déby s’efforce d’atténuer l’impact auprès de la population.