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Billet de blog 10 septembre 2009

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Tarantino casse la baraque!

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Quel culot ce Tarantino ! Quelle folie, quelle prise de risque de tourner Inglorious Basterds. Revisiter la Seconde Guerre mondiale, modifier le cours de cette Histoire tragique faite d'occupation et de domination allemandes, d'élimination organisée et systématique des juifs, de résistance et de contre-offensive des Alliés. A la fois faire rire (vraiment) et démontrer l'absurdité des logiques guerrière. Grossir le trait pour ne pas prendre le propos au pied de la lettre tout en montrant la complexité de la période.

Dans le "noir" de l'officier de renseignement S.S., le "blanc" trouve sa place à travers l'humour. Et il est drôle cet enfoiré de manipulateur! Dans le "blanc" des mercenaires américains au grands idéaux de liberté, le "noir" s'incruste : ils tuent, frappent, mutilent; ils incarnent aussi la cruauté humaine. C'est violent, choquant, osé, mais enivrant et intelligent.

Toutes les couleurs -musicales et scénaristiques- sont convoquées pour emmener le spectateur. On se fait littéralement balader, et on aime ça... ou on proteste un peu. A chaque fois qu'on s'attend à quelque chose, Tarantino se joue de nous pour faire repartir l'intrigue. Certains jugeront la ficelle agaçante, d'autres se laisseront emporter.

Impossible de sortir "léger". On prend des coups et des claques. On se plaît à penser aux changements opérés sur le cours de l'Histoire et on se réveille groggy. Le ciné de Tarantino est un jeu, la vengeance son moteur, un plat qui se mange toujours chaud. Dans ce jeu, nous sommes quasiment ses acteurs. Il nous dirige d'un coup de maître !

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