Macron est aujourd’hui largement minoritaire dans ce pays !
Puisqu’on nous dit de compter, comptons donc !
Deux principaux constats (du décompte détaillé ci-desous) :
1. Macron est aujourd’hui un Président largement minoritaire dans ce pays. Il ne rallie à son projet propre qu’un quart des personnes concernées.
2. Le verrouillage dans un supposé dilemme inéluctable entre libéralisme atlantiste et nationalisme identitaire n’a pas vraiment réussi – 4 personnes sur 10 n’y ont pas été explicitement enrôlées. Tant mieux !
Principale conclusion - Il reste dans ce pays des espaces où poser la question politique majeure : « que faire avec tous les habitants de ce pays qui soit à hauteur d’un monde internationaliste des hommes sédentaires et des prolétaires nomades (et non pas de la mondialisation des marchandises, des monnaies et des capitaux) ? »
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Trois hypothèses du décompte proposées :
•Les bulletins Macron ont été répartis en 60% de votes POUR Macron et 40% de votes CONTRE Le Pen.
•Les non-inscrits sont évalués à 4 millions.
• Les habitants majeurs étrangers de ce pays sont évalués à 3 millions (6%). Je les incorpore in fine au décompte car une politique d’émancipation dans ce pays doit s’adresser à tous ses habitants, sans se limiter aux Français.
Résultats

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Principaux résultats :
• Macron, en rassemblant 12,5 millions de bulletins POUR lui, reste tout à fait minoritaire dans ce pays : il n’a POUR lui que 40% des exprimés, 35% des votants, 26% des inscrits, et 23% des habitants de pays. Posons qu’il ne rallie à sa politique qu’1/4 des personnes concernées !
• Le Pen l’est tout autant : elle ne rallie qu’un tiers des exprimés et un Français sur cinq.
• Ceux qui ne se sont pas inscrits dans le dilemme Macron/Le Pen (20 millions de Français, 23 millions d’habitants) restent très nombreux par rapport à ceux qui s’y sont inscrits (31 millions) : 4 sur 10 au total.
On est donc en droit d’en tirer cette conclusion, relevant de la double négation plutôt que de l’affirmation (conclusion non-pessimiste plutôt qu’optimiste) : le verrouillage électoral dans un supposé dilemme inéluctable entre libéralisme atlantiste et nationalisme identitaire n’a pas réussi. Tant mieux !