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Billet de blog 25 août 2023

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Préservons la culture de paix et les relations transnationales

Face au délitement progressif des relations diplomatiques entre la France et plusieurs pays africains (Guinée, Burkina Faso, Mali et depuis un mois le Niger), le FORIM, réseau des diasporas solidaires, appelle à la préservation de la paix et au maintien des relations transnationales.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Nous, diasporas réunies au sein du FORIM, observons  avec regret les récentes images de rapatriements de familles franco-nigériennes résidant au Niger, mesures symboliques du divorce qui semble s’installer avec ce pays.

Nous nous opposons fermement à cette fracture latente et nous prônons purement et simplement le retour à la paix et à l’union entre les peuples des deux continents dont les destins sont historiquement liés.

Par-delà les intérêts géopolitiques et économiques qui orientent la gestion des relations internationales et l’issue des conflits, ce sont invariablement les sociétés civiles qui payent le prix fort de ces décisions :

  • Elles perdent leur rôle de citoyennes actives et sont reléguées à une place de spectatrices de la lutte pour le pouvoir, sans que leur avis ne soit jamais pris en compte – ce qui marque un net recul de la gouvernance démocratique
  • Elles sont prises en otage d’embargos économiques qui les privent de l’accès à des services essentiels, notamment dans les régions les plus précaires et souvent les plus exposées aux conséquences du changement climatique
  • Elles ne peuvent exercer leur droit de circuler librement pourtant consacré dans de nombreuses conventions nationales, notamment le protocole de la Cédéao. Les diasporas régionales se retrouvent ainsi bloquées aux frontières et en proie à de multiples vulnérabilités socioéconomiques.
  • Elles risquent à tout moment d’être victimes de conflits qui résulterait du déclenchement d’une intervention militaire, génératrice de violence et d’appauvrissement

Face à ces risques inextricables qui planent - et qui sont parfois déjà en cours - sur les populations civiles, nous souhaitons rappeler l’importance du maintien des liens transnationaux multiples qui unissent les sociétés, et qui s’incarnent notamment dans l’engagement des diasporas.

Ainsi, nous demandons aux pouvoirs publics d’ici et là-bas de replacer les citoyen.ne.s au cœur des préoccupations de l’agenda politique et de prendre des mesures favorisant le maintien de la paix et de la liberté de circulation des biens et des personnes :

  • Maintenir les échanges économiques entre les pays et permettre aux diasporas de poursuivre leur engagement en faveur du co-développement dans les domaines sectoriels contribuant aux objectifs de développement durable (éducation, santé, agriculture, etc…)
  • Promouvoir la culture de paix en s’opposant à toute initiative d’intervention militaire qui ne feraient qu’aggraver la situation sur le plan sécuritaire et humanitaire
  • Préserver les voies légales d’immigration pour conserver le lien précieux qui unit les sociétés civiles via notamment la délivrance de visas par les autorités consulaires

Ne cédons pas à l’escalade des tensions provoquant la déconnexion de notre si cher double espace, synonyme d’humanisme, de co-développement et d’enrichissement mutuel. 

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