Je suis un jeune adolescent de maintenant dix-huit ans. Je les ai eu récemment, et je ne pensais pas prendre autant de responsabilité si rapidement. Car si mon anniversaire était le 27 Juin, le premier tour des élections législatives anticipées se tient le 30. Aujourd’hui, j’ai voté pour la première fois, dans un climat peu accueillant, plein de tensions et débordant d’extrêmes. Voici mon témoignage.
Je suis de la « génération Z », cette prétendue élue au sauvetage des erreurs des générations précédentes. Il est malheureux alors de constater qu’aujourd’hui, les jeunes sont ceux qui votent le plus vers les extrêmes. Pourquoi ? Car la défiance envers des camps plus traditionnels, ici le camp présidentielle, ne fait que s’aggraver. Les jeunes perdent confiance dans les institutions étatiques et prennent un sentiment de « punition » envers Emmanuel Macron et son gouvernement. C’est un ressenti que je confirme en discutant avec des ami(e)s de mon âge, qui accorderont leur soutien indéfectible au Nouveau Front Populaire, au Rassemblement National, mais en aucun cas au camp du Président.
J’ai voté pour la première fois. Et je vais être brutalement honnête : j’ai voté blanc. Je ne suis pas là pour influencer quiconque, alors je m’abstiendrai de donner mes raisons. Or, cela me tenait à coeur de prendre part à mon devoir de citoyen, dans une société où la division et la peur d’autrui devient l’arme principale de certains candidats. L’idée de ne voter pour personne est une protestation politique à mon sens, et depuis 2014, ces bulletins ne sont plus comptabilisés avec ceux nuls. Bien que ces votes blancs importent peu dans des élections législatives, il est capital de voter et d‘exprimer au mieux possible la tendance politique française.
Allez voter. Et méfiez-vous des extrêmes, on ne sait jamais.