"Y'a plus de sous mon pauvre monsieur !" Voilà la rengaine bien assénée par les gouvernants, bien diffusée par des médias aux ordres et bien acceptée du coup par une partie de la population malheureusement trop résignée.
Or, ce que l'on ne dit pas ou trop peu, ou ce qu'"ILS" ne veulent pas que l'on comprenne, c'est que l'état français est le premier "délinquant" de France. Avec un détournement et un pillage de la richesse des citoyens organisés, planifiés et dirigés sciemment contre la classe prolétaire à la faveur de la classe dirigeante.
2 exemples (et il y en a d'autres) : - l'externalisation des services publics.
- le PPP, partenariat public/privé.
L'externalisation des services publics, appelée aussi "gestion déléguée", est le transfert de compétence du public au privé. Mais cela ne se fait pas n'importe comment. Le secteur privé récupère les activités du secteur public qui sont rentables et laisse au secteur public tout ce qui ne rapporte pas ou trop peu. Par exemple, sur le secteur hospitalier, l'accueil et le traitement des dossiers des patients incombent à l'hôpital public et les actes médicaux facturés sont transférés aux hôpitaux privés (cliniques). Dans un sens, le public n'a que des coûts et le privé que des recettes. Pas mal !! Et ceci avec l'argent des contribuables, le vôtre, le nôtre. Notre richesse monétaire ne sert même plus au fonctionnement par les recettes qui devraient alimenter notre système de santé comme les services publics dans leur ensemble.Parce que toutes les administrations sont sur ce même type de démantèlement qui ne sert que le transfert honteux de l'argent du public sur le secteur privé. Dans toutes les administrations françaises le privé s'immisce avec l'aide de l'état dans le champ de compétence public avec le seul but de faire des profits et petit à petit d'ôter toutes les recettes au public c'est à dire la masse financière nécessaire au fonctionnement du pacte social de 1945 pour une économie de solidarité et de répartition. Le système de la régie publique pourtant beaucoup moins onéreux est donc condamné à terme à disparaitre.
Le partenariat public/privé est encore plus impactant. Le PPP est l'incarnation du hold-up des grandes entreprises privées sur l'argent des contribuables par la courroie de transmission qu'est l'état. Comment ça marche ? Très simple, toutes les infrastructures, constructions d'universités , d'hôpitaux, de prisons etc...sont, en générale, toutes confiées à Eiffage ou Vinci, entreprises du CAC 40 (et très peu à des petites entreprises locales pourtant la plupart de 25 à 30% moins chères), ceci sur la base d'un contrat de location avec option d'achat de 30 ans. Eiffage ou Vinci, en plus des coûts de construction louent donc ensuite les constructions à l'état et ceci coûte extrêmement cher, des centaines de milliers voire des millions d'euros mensuels pour 1 construction ! C'est un pillage de notre richesse orchestré purement et simplement. Depuis 2009, sur certains ministères qui ont développés le PPP, la part du budget allouée au PPP à plus que doublée. Dans le budget 2012 de la branche pénitentiaire du ministère de la justice, la part des PPP dépasse 50% du budget total !! Une partie non négligeable de l'argent des contribuables remplit ainsi les caisses d'entreprises du CAC 40 qui en plus, pour couronner le tout, sont exonérées de cotisations patronales, emploient des sans papiers, font de la finance et favorisent leur évasion fiscale pour ne pas payer ou presque pas l'impôt. Aussi, ces entreprises ne participent même pas à la richesse nationale ou trop peu par rapport à leurs situations.
Tout cela se fait avec la complicité des politiques au pouvoir parce qu'ils ont bien la main sur ce vol organisé.
Depuis plus de 10 ans, l'investissement budgétaire réel de l'état sur les services publics n'a fait que décroitre, donc nous ne dépensons pas trop et nous ne coûtons pas trop cher contrairement à ce que les gouvernants nous disent. C'est un faux prétexte pour continuer à paupériser la population.
L'appauvrissement des ressources étatiques (recettes) est par conséquent un choix politique délibéré, complètement libéral par un renflouement (transfert d'argent) via l'institution (état) du système capitaliste (profits).
Le problème n'est donc pas qu'il n'y a pas d'argent mais bien le système du capitalisme d'état qui détourne la richesse nationale en faveur du monde financier qui se fout, lui, totalement de l'avenir et du bien être de la population.
Alors, chèr(e)s camarades, de l'argent il y en a.
Ne laissons pas faire plus longtemps ce pillage organisé.
Nous ne leur devons rien, c'est eux qui nous doivent des comptes !