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L’éco-village de Tamera qui signifie « près de la source primordiale » en langue ancestrale, a été fondé en 1995 sur un terrain de 134 hectares. Sur le territoire de cette communauté, la verdure entourant le grand lac contraste fortement avec la sécheresse du paysage alentours. Le projet provient d’un groupe d’activistes dont le souhait est de comprendre l’origine des conflits entre les êtres humains. Pour prouver qu’une société différente existe, mais surtout pour y vivre, ce même groupe s’est lancé dans la construction d’une société nouvelle avec pour base la non-violence et la coopération entre l’ensemble des êtres vivants et la nature.
Le village de Tamera, au Portugal, se situe au cœur d’une zone aride, le premier défi de son installation était la restauration de ce territoire désertique. Pour cela les habitants se sont basés sur les techniques issues de la permaculture, afin de vivre et de produire leur alimentation tout en intégrant leurs activités au cycle de l’eau.
Ainsi, une végétation abondante a pu être réintroduite sur un sol alors très abimé par des années de monoculture et par le manque d’eau. Un lac a été créé selon la technique du « paysage de rétention d’eau », qui consiste en la création d’espaces de rétention interconnectés de tailles variables et dans lesquels l’eau de pluie peut être recueillie grâce à un micro-barrage construit à partir de matériaux naturels. L’eau peut alors s’infiltrer dans le sol, alimenter la nappe et permettre la réapparition de la végétation.
Les techniques mises en place à Tamera ont permis le retour de l’eau dans le sol et ont redonné vie à tout un écosystème, tout en permettant de répondre aux besoins en eau de la population, mais également de produire une partie de leur alimentation.
D’autres lacs ont par la suite été aménagés, l’ambition des habitants de Tamera étant désormais que l’intégralité des précipitations hivernales tombant sur l’éco-village soit infiltrée dans le sol ou stockée dans le lac et pour permettre l’irrigation des cultures, ainsi que l’apparition de sources et de cours d’eau.
Une série sur les alternatives sur l'eau et le climat
Le changement climatique est intrinsèquement lié à l’eau, tant par ses causes que par ses conséquences. Les conséquences, nous les connaissons tous-tes : sécheresses, désertifications, inondations et autres catastrophes climatiques sont toutes liées au surplus ou à l’absence d’eau. Concernant les causes, en revanche, notre gestion des cycles de l’eau est rarement considérée comme un facteur du changement climatique. Pourtant, les activités humaines sont responsables de nombreuses perturbations du cycle de l’eau, participant ainsi au dérèglement climatique aux niveaux local et global. Heureusement, ce processus est réversible.
C'est pour valoriser les alternatives qui existent que France Libertés et Une seule Planète proposent un parcours numérique. Ce format vous permet de naviguer librement entre 11 étapes construites autour de notions clés: rétablir l’équilibre du cycle de l’eau, les alternatives dans le domaine agricole ou en zone urbaine, les zones humides, la déforestation, l’eau comme levier d’action… De nombreuses ressources, vidéos, podcast, montrent que les solutions existent. En partageant les bonnes pratiques, nous avons voulu montrer que chacun peut agir, à son échelle, et être acteur de la lutte contre le dérèglement climatique.