Le blog politique de Francette Lazard et René Piquet
Francette Lazard
Six mois. Trop court pour un «anniversaire». Mais, déjà, pour ce blog, "clins d'œil intempestifs" une envie de réfléchir à l’expérience partagée. À l’inattendu, aux remarques stimulantes.
Nous n’avions pas du tout anticipé le rayonnement international de nos « clins d’œil ». En mars dernier, nous avions des lecteurs dans plus de quarante pays, René Piquet le notait dans son article « Ne pas briser le silence de l’énigme ». Et, en ce début juin … dans soixante- treize pays. Au total, des milliers d’internautes ouvrent nos pages. Le rythme de croissance s’accélère. Chaque jour, des dizaines de nouveaux contacts se manifestent, en France pour moitié. Comment mieux apprécier ce qu’ils sont, ce qu’ils cherchent, et comment amorcer avec les plus attentifs, des échanges plus directs ?
La période estivale sera propice pour en discuter et faire le point avec nos internautes. Merci déjà à Françoise pour la question, bienvenue, qu’elle vient de me poser au téléphone : « Avez-vous décidé d’infléchir votre projet initial » ?
Je suis surprise. Elle précise et formule sa remarque. Les articles lui semblent plus « étroitement » politique. Elle dit préfèrer le « grand angle » initial du blog, l’approche « intempestive » des questions de notre temps. Je parcours les pages de ces dernières semaines, et reconnaît la valeur critique de son regard. À l’inverse, d’autres interlocuteurs disent s’y mieux retrouver maintenant … Je tire de ces échanges contrastés une confirmation de notre approche initiale.
Nous avions dès le début discuté, René Piquet et moi, de la présentation, de notre blog comme blog « politique », quitte à décevoir ceux qui y chercheraient ce que l’on entend communément par « politique ».
Car notre projet est tout autre. Nous vivons une époque de bouleversements majeurs, en tous domaines. Nous quittons un monde, et celui qui s’annonce est imprévisible et à bien des égards encore « impensé ». La tentation de chercher dans le passé des points de repères politiques est souvent là. Mais elle est toujours vaine…
D’un « clin d’œil » à l’autre, avec nos différences de regards, nous invitons à prendre la mesure de ce maelström et cherchons à repérer comment, déjà, s’y élabore, par delà le quotidien, un nouveau sens du politique. Nos « invités du mardi » apportent leurs éclairages singuliers. Les « documents du vendredi » alertent notre curiosité.
Nous vivons des temps interrogatifs, en une époque où la politique elle-même est dans l’inconfort d’une mutation de sa raison d’être.
« L’histoire nous joue des tours et le temps ne nous dit pas tout », précise l’à-propos de la page d’accueil. Dans la tension des jours, le titre du blog y trouve sa signification.
Rien ne remplace l’expérience. Je mesure mieux l’ampleur de la rupture culturelle que produit la révolution numérique. Je savais que mes proches, enfants et petits enfants, évoluaient dans un autre monde que le mien, avec d’autres références. Un monde nommé trop rapidement « virtuel », et désormais au cœur du réel. Je savais qu’une part importante de mes amis personnels, de mes compagnons de route politique, n’y pénétraient qu’à la marge, voire pas du tout. Et ce n’est pas seulement une question de génération…
Ce blog se diffuse donc là où nous ne l’attendions pas, alors qu’il peut rester « terra incognita » dans les milieux qui nous sont les plus familiers.
Vertige, tourbillon, écrit René Piquet dans son dernier article…
Je lis ces jours-ci dans le supplément économique d’un journal une longue étude sur « les start-up à l’assaut des banques » . L’ampleur et la rapidité du processus en cours sont impressionnantes. Or, note l’article, une « partie de la communauté bancaire regarde ces impétrants comme une poule regarde un couteau ».
Ce blog n’a évidemment pas la prétention de se situer entre la poule et le couteau. Quoique…
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