Avez vous remarqué que les questionnements, les interrogations ont disparues subitement des commentaires?
Finies les questions sur les motivations de ce gouvernement de gauche qui poursuit la politique libérale de son prédécesseur.
Finies les alertes, vous vous trompez les gars, ce n'est pas pas là, mais par ici.
Non nous avons tous compris désormais et dans ce sens ce gouvernement aura été salutaire, cette étape obligée nécessaire. Ce n'aura pas été sans mal, difficile de voir un Moscovici recevoir une leçon de morale et d'intelligence politique par celle qui est sensée en posséder le moins dans notre paysage politique, Marine Le Pen. Un Moscovici koulakisant ce cher Jacques Sapir en économiste brun et Marine répondant tout à trac "mais qu'elle importance?". Difficile de voir un Fabius encore une fois ânoner un "vous ne passeriez pas des vacances avec lui" au sujet de Ianoucovitch. Difficile d'entendre Valls parler encore d'étrangers à Nantes. Tout cela sans oublier, l'ANI, le CICE, les contrats qui n'en sont pas, les guerres au Mali, en Centre Afrique, les appels à la guerre en Syrie et en Ukraine, les soumissions pour les cas Snowden, NSA et Israel, les stigmatisations faciles concernant Dieudonné, les traitres abandons je pense à Laurent Gbagbo socialiste international, les torpillages des lois bancaires, de la TTF. Il aura fallu subir tout cela pendant 2 longues années, la honte, le mépris pour enfin comprendre ce que nous savions déjà lorsque tout jeune nous nous engagions en politique : c'est la lutte des classes, celle que Cahuzac réfutait, celle que le peuple français à perdue depuis longtemps. Nous avons tous compris que PS ou UMP sont formés et normés à la même école et souvent dans les mêmes promotions (Voltaire), dînent à la même table du CRIF, du Siècle, ont le même objectif : ne rien changer et suivre les recommandations du maître Voltaire : " un pays bien organisé est celui où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne". Les deux divergent uniquement quant à la façon de faire passer cette pilule amère au plus grand nombre. Inutile de s'appesantir sur cette question, nous les avons vu à l'oeuvre l'un après l'autre sans aucun changement notoire (même politique intérieure, même politique extérieure, même politique économique, même politique médiatique).
Nous avons compris car désormais nous avons les mêmes informations qu'eux. Nous savons que d'autres alternatives économiques et monétaires existent, nous savons que 3 centrales nucléaires civiles mettent notre planète en danger, nous savons que la seule recherche du profit dans une fumeuse compétition ne permettra pas de nourrir nos enfants. Nous savons que les richesses affichées ne sont que virtuelles, même plus du papier, des bits et une bonne dose de persuasion. Nous savons que les 1% les plus riches ne sont que virtuellement riches et n'ont plus qu'une obsession : faire durer le rêve, un cauchemar pour nous.
Il ne s'agit plus d'élire un parti de droite ou de gauche, il s'agit d'organiser nos ressources, de proposer des solutions, d'élaborer un projet d'avenir pour tous et avec tous. Le partage n'est plus un souhait, une politique, c'est une nécessité. Il s'agit de prendre ces impératifs en main avant que certaines lois naturelles et immuables ne nous l'imposent.
Il s'agit de ne plus avoir à épargner, à s'assurer pour garantir les études de ses enfants ou la prise en charge de ceux qui ne peuvent pas ou plus travailler.
Un seul mouvement en France a été capable d'envisager une politique au service de tous, l'humain d'abord ne s'invente pas et suffit à convaincre de l'intention, de l'objectif et ses pronostics n'ont jamais été démentis. Il ne se limite pas au Front de Gauche qui montre bien évidemment ses limites à intégrer des sensibilités nombreuses. Ce n'est qu'un parti, nous sommes un peuple. le Front de gauche doit s'unir avec le peuple mais rester loin de cette classe dirigeante moribonde qui va doucement mais surement vers la fin de ses prérogatives, vers la fessée généreusement administrée par une population décidément bien délicate.
La stigmatisation d'un humoriste et surtout de son nombreux auditoire le prouve, et c'est là que se trouve le réservoir nécessaire pour espérer encore une issue pacifique à cette crise profonde. Les électeurs populaires du PS ou de l'UMP suivront, les autres cesseront de brandir leurs bonnes intentions pour sauver leur patrimoine et leurs prérogatives et feront enfin leur coming out : "oui je n'ai plus 20 ans, oui je suis un social démocrate bon teint et je ne veux surtout pas que cela change car finalement je ne m'en sort pas si mal".
Quant aux professionnels du PS, c'est fini, ils n'obtiendront pas les résultats qu'ils annoncent et ne regagneront jamais la confiance qu'ils ont perdue.
Les électeurs du FN ne sont pas plus fascistes que tous ceux qui ont peur, la preuve en est Marine Le Pen se spécialise dans l'économie pour noyer le poisson et ainsi gagner des voix. Une fois rassurés ils boiront le thé à la menthe aussi facilement qu'ils ont laché le camembert pour un hambugert.
Et enfin, l'Europe, cette notion des plus suspectes, si proche de théories racistes qu'elle est née pour ainsi dire en 1941 sous l'occupation à Paris, cette Kultur européenne si sure de sa supériorité, cet élitisme suggéré, ce puît à journalistes, pourquoi ne pas l'envisager différemment, avec d'autres pays vers un projet commun, vers le sud (la grèce, l'Espagne, l'Italie) mais avant tout le sud ouest, l'amérique latine?
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