Francis Bensimon
Abonné·e de Mediapart

35 Billets

0 Édition

Billet de blog 7 janv. 2019

Francis Bensimon
Abonné·e de Mediapart

Martin Fayulu nouveau président de la RDC?

Francis Bensimon
Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

L’élection présidentielle de la République démocratique du Congo a eu lieu le 23 décembre. Et pourtant, les résultats ne sont pas encore connus à la date d’aujourd’hui. Leur proclamation a été reportée une fois et les Congolais craignent un autre report.

Et on commence à comprendre pourquoi la Commission électorale nationale indépendante (CENI) tarde à dévoiler le nom du président élu. L’explication tient au fait que le candidat de la majorité présidentielle, Ramazani Shadari n’a pu recueillir le nombre de voix nécessaires pour accéder à la présidence. Dans un premier temps, la CENCO a déclaré que l’élection a donné un gagnant, sans toutefois révéler de nom. Ensuite, une source bien informée proche de l’organisation a donné pour gagnant Martin Fayulu, candidat de l’opposition avec 63% des voix, suivi de Ramazani Shadari avec 18% et Felix Tshisekedi avec 17%.

Le problème du président Joseph Kabila est qu’il ne veut pas de Martin Fayulu. Si son candidat ne réussit pas, autant que ce soit Etienne Tshisekedi. Le moindre mal doit-il penser. On entend déjà qu’il y aurait des tractations pour faire avancer Tshisekedi aux dépens de martin Fayulu. D’ailleurs, la dernière déclaration de Tshisekedi tend à donner du crédit à cette éventualité.

Il a assuré Joseph Kabila qu’il pourrait rester dans le pays, jouir des tous ses droits et avantages et vaquer à ses occupations. Il a  même proposé que Kabila puisse faire profiter le pays de son expérience en tant qu’ambassadeur extraordinaire de la RDC.

Mais est-ce vraiment ce que veut le président? On sait qu’il ne veut pas lâcher le pouvoir et qu’il a tout fait pour modifier la constitution pour s’octroyer un troisième mandat, chose qu’il n’a pas pu obtenir à cause de la mobilisation de l’opposition.

Dans ce contexte, il préférerait le chaos, qui pourrait lui offrir un prétexte pour annuler les élections et rester à la tête de l’Etat. Un Etat complètement défaillant. Le cafouillage que connaissent les élections est déjà une preuve que Kabila n’a rien fait pour le pays.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Bienvenue dans Le Club de Mediapart

Tout·e abonné·e à Mediapart dispose d’un blog et peut exercer sa liberté d’expression dans le respect de notre charte de participation.

Les textes ne sont ni validés, ni modérés en amont de leur publication.

Voir notre charte