J'écoutais hier la chanson qui me sert de titre chantée par Gilles Vigneault, Robert Charlebois et Felix Leclerc et je me suis dit que personne ne chanterait cette chanson aujourd'hui. C'est un texte pessimiste pour le présent mais d'un optimisme total pour un avenir plus ou moins lointaine.
Il faut bien dire que la grande force du capitalisme est de faire adhérer à ses fondamentaux tous ceux qui en souffrent. Vous me direz que c'est une constante de la domination sociale, les dominés doivent être persuadés que la société est ainsi organisée pour leur bienet que de toutes façons il n'y pas d'autre société possible. La version 2014 est donnée par le gouvernement et l'opposition ? de droite, la seule politique possible est celle qui est menée par les gouvernements depuis des années et des années. La démocratie n'aurait plus comme champ d'action que la sphère des comportements individuels, l'économie de facto en serait exclue puisqu'aucun choix véritable ne serait possible. Il n'existe pas d'autre futur qu'une continuation du présent.
Ce qui est étonnant c'est la résistance des peuples à cette vision du monde, elle se manifeste souvent par un vote pour ceux qui se disent étrangers au système comme le FN en s'appuyant sur le fait qu'ils n'ont pas participé au pouvoir. Elle peut prendre aussi la forme des tendances indépendantistes qui secouent l'Europe de l'Ecosse à la Catalogne.
Ce sera la responsabilité de la gauche de réussir à repenser l'avenir dans d'autre termes que ceux qui nous sont imposés, et de proposer un futur où les hommes vivront d'amour.