C'est avec un frisson d'horreur que nous contemplons des députés socialistes s'opposer à une avancée sociale à côté de laquelle les accords de Matignon font pâle figure. Comment peuvent-ils vouloir empêcher les "ploucs de province", selon le bon mot de la députée PS Colette Capdevielle, de faire une sortie dans les centres commerciaux le dimanche. Au nom de quel mépris pour le peuple d'en bas ces bobos germanopratins entendent-ils containdre leurs compatriotes à visiter les musées, aller au cinéma ou simplement passer un moment en famille ou entre amis ?
Il y a de quoi être révulsé. Sans compter que l'égalité des religions dans notre République laïque doit interdire de donner un avantage aux chrétiens, pourquoi le dimanche et pas le vendredi ou le samedi ? C'est à désespérer de la gauche, au moment où Macron et Vals arrivent à obtenir l'appui du MEDEF à une grande réforme qui fait du progrès social le moteur de la croissance tous les élus devraient se ranger derrière le gouvernement ! Et bien non ! Les traîtres qui se prétendent frondeurs obligent le premier ministre à engager la responsabilité de son gouvernement usant d'un article de la constitution que fustigeait naguère comme anti-démocratique le premier secrétaire du PS, probablement un homonyme de notre Président car je ne peux pas croire que ce dernier renierait en quoi que ce soit ses convictions les plus profondes.
Sans doute ces députés égarés croient-ils naïvement que les promesses des campagnes électorales sont faites pour être tenues et que limiter la liberté d'entrprendre est une des caractéritiques d'une politique de gauche. J'en rierais ce ce n'était pas aussi dramatique.
Je vois quand même quelques difficultés auxquelles le gouvernement devra faire face à l'avenir. Il a le soutien d'une majorité de Français qui dans un bel élan de solidarité sont d'accord pour faire travailler les autres le dimanche, mais malheureusement cette prise en compte de la modernité ne va pas jusqu'à être disposés à travailler eux mêmes ce jour là. Un peu de pédagogie va être nécessaire. Au bout du compte le libéralisme suivant sa pente naturelle il est certain que le travail du dimanche deviendra le règle, et tout ces discussion de l'arrière garde du prolétariat paraîtront bien futiles à nos descendants. A propos quand tout le monde travaillera le dimanche qui va faire ses courses ce jour là ?