
/// AN KA WILI ///
Vous les enfants de Soundjata ! Vous les enfants de Sony Ali Ber, levez-vous pour le Mali ! » Levons-nous avant qu’il ne soit trop tard » , un résumé des paroles de ce single crée par l’ ivoirien Tiken Jah Fakoly pour le Mali. "La situation le veut, la situation l’exige, les artistes ne peuvent rester en marge des évènements sociopolitiques qui agitent le continent", confiait Tiken Jah à l’issue d’un concert spécial, donné en début décembre 2012, à Radio Libre, sa salle de concert Bamakoise.
Pour soutenir le Mali dans l'épreuve face aux jihadistes liés à Al-Qaïda qui occupent sa partie nord depuis neuf mois. Le single, intitulé "an ka wili" (mobilisation et galvanisation en langue bambara, une des plus répandues du Mali), est sorti lundi à Bamako et était distribué gratuitement mardi dans le pays et sur internet.
Tiken Jah Fakoly s'est toujours mêler de politique et il l'affirme une fois de plus (extrait de www.afrik.com/ ). "Les artistes africains doivent avoir une prise de conscience. Notre rôle est d’éveiller les consciences, d’être différents du coupé décalé et de toutes les musiques qui font bouger les fesses en Afrique. On n’est pas Zorro, ni Robin des bois, mais nous pouvons changer les choses. Si Bob Marley n’avait pas pris de risques, il ne serait pas aussi connu.
Des artistes maliens tels que Salif Keita se sont engagés en disant qu’il faut faire la guerre pour déloger les islamistes du nord. Fatou Diawara a aussi fait un single, où elle parle de paix et d’unité. Nous avons connu 400 ans d’esclavage et plusieurs années de colonisation. Nous sommes encore colonisés. Nous sommes riches et pauvres à la fois. Donc, soit on s’assoit, on chante et danse sans agir, soit on fait bouger les choses !"


"J'ai sorti ce single pour soutenir le Mali dans l'épreuve. C'est ma manière de dire que si nous ne faisons rien, les villes de Tombouctou, de Gao et de Kidal (les trois plus grandes villes du nord aux mains des jihadistes) ne ferons plus jamais partie du Mali", a dit le chanteur. "J'en appelle à la mobilisation générale dans le single. Le Mali a connu de grands hommes, de grands empires et il est inimaginable de laisser le pays coupé (en deux) comme c'est le cas aujourd'hui. Il faut que les Maliens comptent d'abord sur leurs propres forces".
Attendre? Quoi, l'armée? Chacun sait ce qui se passe là-bas. Qui aurait pu imaginer, qu'Al Qaeda règne à nouveau quelque part. Tombouctou n'est plus une oasis dans le désert, mais un désert dans le désert. À Tombouctou, Manuscrits enterrés, Mausolés détruit, Peuple massacré, mutilé, Femmes emmurées ...
Mais il existe aussi un trésor vivant qu'on essaie de tuer: la musique, et donc la vie. C'est tout cela qui est interdit aujourd'hui dans ce nord du Mali, où se sont toujours croisés les courants des plus grandes cultures du désert. "Le Mali refuse qu'on lui mette du sable dans les oreilles !! " DJ Pompidou (web mix)
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