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Billet de blog 7 avril 2010

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Une amitié espagnole, un roman psychanalytique.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La lecture d'un livre résulte souvent du hasard. L'écoute matinale d'une émission de France culture ou des historiens se livrent à une critique sans concession du livre de Ilan Greilsammer, biographe de Léon Blum, "une amitié espagnole"nous incite à sa lecture.

"Une lettre volée en souffrance" sert de guide dans la vie de Léon Blum. Nous suivons cet inconnu illustre de 1891 à 1950.

Maurice Barres, André Gide, Paul Valéry, Lucien Herr, Louis Aragon sont les personnages du roman.

Alfred Dreyfus, Jean Jaures, Marcel Sembat, le discours du congrés de Tours, le président du conseil du front populaire pendant 1 an et 17 jours , le procés de Riom, la maison d'arrêt de Bourrasol, le camps de Buchenwald , la maison de Jouy en Josas en sont les chapitres .

Un livre qui éclaire notre histoire d'une manière originale et non conformiste.

"L'homme avait toujours vomi le régime parlementaire, haï la démocratie représentative, il méprisait les partis politiques, il avait détesté la troisième république ". " Et Bidault, oh Georges et ses damnés bondieusards, avec leur MRP et leurs quêtes dans les églises , imaginer les staliniens et les piliers de presbytère mangeant dans le même râtelier".

Mais Ilan Greilsammer se trompe car Charles de Gaulle et ses compagnons avaient mangé au même râtelier, dans les catacombes de la république,

Et si Charvet détestait le général, la haine qu'il portait à son représentant en France , Max, aurait du ouvrir les yeux de son personnage principal.

Mais Jean Moulin n'était plus là pour conter à Léon Blum l'épopée et l'antifacisme qui nous sert aujourd'hui de bréviaire fausse le jugement de plus d'un intellectuel.

"L'amitié espagnole" est sans doute un roman psychanalytique qui traduit la peur existentielle de cet universitaire israélien. Si Léon Blum a abandonné la république espagnole et Maria, l'amour de sa vie, que valent aujourd'hui les discours d'amitiés indéfectibles des hommes politiques français vis à vis d'Israël.

Citons Romain Gary dans "la vie devant soi ". "Momo, il n'est pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur ".

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