Petite chronique automnale :
Les chercheurs confirment ce dont tout le monde se doutait: 76 % d’insectes en moins aujourd’hui qu’en 1989. Une catastrophe a lieu , chez nous, et sous nos yeux. Si cela continue, dans quelques années nous ne reconnaîtrons plus notre nature environnante. « Papy, c’était quoi une mésange? »
Le plus grave n’est pas la disparition des insectes, des oiseaux et d’autres animaux, non, ce qui fait vraiment peur c’est le silence des humains. Car, que s’est-il passé depuis que cette information est passée ? Aucune réaction des politiques (à part une intervention de Mélenchon sur son blogue. Bon, comme d’habitude il a exagéré, il a parlé de 80 %)
De quoi parlent-ils nos dirigeants ? En Allemagne 3 partis sont en train de discuter pour former une coalition, les verts négocient quelques postes de ministres. En France on parle d’argent, de budget, d’économies sur la sécurité sociale afin de pouvoir faire des cadeaux aux plus riches, on parle aussi d’état d’urgence (non, pas d’urgence écologique). Nos politiques sont-ils capables de faire la distinction entre les priorités ?
Il est vrai que ces bêtes à 6 pattes sont chiantes, ça pique, ça salit nos pare-brises, bon les oiseaux s’en nourrissent mais c’est chiant aussi les ptits zoiseaux, ça piaffe sous nos fenêtres. Ah oui, les abeilles ? C’est utile les abeilles, ça fait du miel et puis la pollinisation des arbres fruitiers, on fait comment ? Ah oui, avec des robots…
Dans le même temps où sort cette info, l’OBS publie un article pour se foutre de la gueule de Mélenchon parce que Macron a gagné : il a fait passer ses « réformes » sans que le peuple (les gens) ne soient trop descendus dans la rue. Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. On va pouvoir continuer à consommer, la croissance va être au rendez-vous, les riches continueront à s’enrichir et quand les pauvres crèveront de faim, ça fera de la place.
On s’est habitués, dans nos pays, à dénigrer tout ce qui semble être extrême. Tout ce qui n’est pas droite libérale ou gauche libérale (ou même ni gauche ni droite) est classé comme utopique. Les gens qui expérimentent des alternatives à notre société de consommation sont soit ridiculisés soit mis au même niveau que des terroristes.
Et puis, comme disait Deproge : « Le mois de novembre ne passera pas l’hiver. »