Nous avons surpris cette conversation :
Bernard: « Voilà, monsieur le président le rapport que vous m'avez demandé »
Bernard : « Merci, mais expliquez-moi, mon cher Bernard, doit-on se faire du souci ? »
Bernard : « Pas le moins du monde monsieur le président, tout se passe comme prévu, d'ailleurs, les sondages s'accordent pour dire qu'au deuxième tour, le duel sera comme la dernière fois, entre Macron et Lepen. Donc, si je puis me permettre, quel que soit le vainqueur vous n'avez aucune raison de vous inquiéter, monsieur le président. Si c'est Macron qui gagne, il continuera à faire le boulot, quant à Lepen elle n'a rien contre le capitalisme, bien au contraire, elle se pliera vite, comme les autres, à vos désirs. Dans le pays, rien ne change, l'opinion publique n'est toujours pas disposée à ce que les choses changent vraiment, lorsque le crise sanitaire sera passée, tout le monde sera content de pouvoir consommer. De plus, vous verrez dans le rapport : mes équipes ont épluché les réseaux sociaux, les journaux, les émissions politiques sur les différentes chaînes de télévision (qui, je dois dire, font bien leur travail). Il en ressort que le peuple n'a qu'une envie, reprendre la vie d'avant et, politiquement le rapport montre que la droite est encore très divisée et la gauche, n'en parlons pas. »
Bernard : « Vous ne croyez pas à une union entre la gauche et les écologistes ? »
Bernard : « Non, vous le verrez dans mon rapport, ce qui reste du parti socialiste a davantage tendance à se rapprocher de Macron, pareil pour les écologistes qui, même si ils étaient élus ne représenteraient aucun danger pour vos affaires. Le seul mouvement qui pourrait vous inquiéter serait la FI car ils ont un programme qui va incontestablement contre vos intérêts, mais, heureusement, ce sont les gens de gauches eux mêmes qui se chargent de mener le combat contre Mélenchon. Vous verrez dans le rapport, je me suis beaucoup intéressé aux articles de Médiapart et surtout aux blogs de ce site. Il faut voir avec quelle agressivité, des anciens socialistes, des anciens communistes tombent à bras raccourcis sur Mélenchon parce qu'il a déclaré sa candidature à la présidence de la république. Soit ils ont vraiment quelque chose contre le personnage (ce que l'on peut comprendre, vue la campagne que mène notre presse contre lui) soit c'est vraiment son programme qui leur fait peur. »
Bernard : « Et celui qui nous a créé quelques problèmes, ce Rufin, il a l'air assez populaire non ? »
Bernard : « Il a déjà déclaré ne pas vouloir être candidat, son boulot, pour le moment, consiste surtout à défendre la veuve et l'orphelin. De toute manière, si jamais il se présentait, nous ne ferions pas la même erreur que la dernière fois. On a les moyens de le faire taire rapidement. »
Bernard : «Bien, mais faites tout de même attention, on a bien été un peu ridicule le dernière fois. »
Bernard : « Monsieur le président, puis-je me permettre de vous poser une question ? »
Bernard : « Je vous écoute »
Bernard : « Pourquoi voulez-vous absolument savoir qui a des chances de gagner la prochaine présidentielle puisque c'est vous, vous et vos collègues de l'oligarchie qui de toute façon dirigeaient le pays ?. »
Bernard : « Gouverner c'est prévoir. Le capitalisme risque un jour, que j'espère lointain, de subir une crise systémique qui pourrait changer la donne, ou bien, les Français pourraient un jour devenir intelligents et s'apercevoir qu'il vaut mieux qu'ils arrêtent de voter pour ceux qui les exploitent et détruisent la planète. Si tel était le cas, je veux pouvoir mettre à temps mes économies dans des endroits sûrs. Merci Bernard, vous pouvez disposer. »