françois champelovier

Retraité

Abonné·e de Mediapart

23 Billets

0 Édition

Billet de blog 26 octobre 2016

françois champelovier

Retraité

Abonné·e de Mediapart

Monsieur Wauquiez: Pas en mon nom

françois champelovier

Retraité

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le 14 septembre 2016, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, déclarait ne pas vouloir recevoir 1784 réfugiés qui, après la destruction de la « Jungle » de Calais devaient être accueillis dans sa région.

A la frontière entre la Haute Loire et l'Ardèche, le Mont Mézenc domine de ses 1753m les hauts plateaux du Vivarais. Laurent Wauquiez a choisi depuis quelques années -à la manière de François Mitterrand à la Roche de Solutré- de faire l'ascension du Mézenc en compagnie de sa cour et de journalistes chargés de relater cet événement de portée nationale.

A quelques encablures de cet ancien volcan, la région que l'on appela jadis « la Montagne » s'enorgueillit d'être une terre d'accueil. Le maire du Chambon sur Lignon situé dans cette région n'est autre que la mère de Laurent Wauquiez. Pendant la dernière guerre, plus de 5000 juifs ont trouvé refuge dans ce village et ses environs. En 1990, le gouvernement israëlien a reconnu toute cette régionn et ses habitants comme « Justes parmi les Justes ». Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes se vente d'avoir passé ses vacances au Chambon sur Lignon dans ses jeunes années et de s'y rendre encore souvent. Il ne peut ignorer le passé glorieux du Haut Vivarais.

Afin de protester contre la décision de refuser l'accueil de réfugiés en région Auvergne-Rhône-Alpes des collectifs ont décidé d'occuper à leur tour le Mézenc. Le 23 octobre 2016, 2000 personnes bravant le froid, la pluie, le brouillard et le vent, ont gravi le Mézenc pour dire : « Pas en mon nom, pas en notre nom »

2000 personnes, pacifiques et déterminées, sont venues dire qu'elles refusaient que, pour des raisons électoralistes, des politiciens irresponsables et indignes veuillent nous diviser, nous inciter à la haine.

Non Monsieur Wauquiez, ce n'est pas en mon nom que vous avez pris cette décision. Ce n'est pas au nom de cette population montagnarde généreuse et accueillante que vous agissez.

Non Monsieur Wauquiez, malgré votre discours de haine, nous continuerons à dire haut et fort : « Bienvenue aux réfugiés »

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.