Des crimes d’Hitler resteraient à découvrir ? Oui. Beaucoup.
Nombre de morts méritent examen. Dans d’autres cas, la question de l’implication du chef suprême n’a jamais été posée. Il manque en particulier une étude sur l’exercice du droit de grâce, pour laquelle des jalons sont posés ici.
Hitler se réservait toute décision importante.
Les meurtres de particuliers, souvent confiés à des SS, étaient surtout destinés à impressionner les vivants : il ne fallait pas tuer au hasard, ni trop.
Hitler est très souvent considéré comme un improvisateur, ce qui pouvait arriver, mais la préméditation était la règle.
Il tenait à passer pour un brave homme, contraint à la guerre ou au meurtre par des ennemis menaçants. D'où une propension à camoufler des assassinats en suicides. Peu importe si des doutes subsistaient, c’était même profitable, cela rendait les opposants craintifs et perplexes.
J’examine les disparitions qui arrangent le dictateur, même s’il s’agit de grands vieillards comme Hindenburg ou Pie XI, et confronte toutes les hypothèses.
La nuit des Longs couteaux (30 juin-2 juillet 1934) est passée au crible. Pour une fois les meurtres sont avoués et la commandite hitlérienne revendiquée.
Le texte du discours justificatif devant le Reichstag-croupion,, diffusé en direct à la radio le 13 juillet, est établi scientifiquement pour la première fois. C’est un discours de la méthode, dévoilant les motifs des hécatombes et les artifices mis en œuvre pour rejeter la responsabilité sur autrui.