Le nazisme, en tant que régime politique, sera bientôt octogénaire.
Or le 30 janvier 1933 fait partie des journées historiques dont l’histoire est, aujourd’hui encore, le plus gangrenée de moralisme. On veut à toute force que Hitler n’y soit presque pour rien. Que ses rivaux aient bêtement laissé gagner un tocard. Un peu comme si on expliquait les performances de Bolt par les erreurs de préparation de Lemaître !
La vérité est plus simple, encore que difficile à admettre, étant donné la maîtrise déjà acquise par l’impétrant dans l’art de la manipulation, de la manoeuvre discrète et de la peinture de soi-même en pitre maladroit : l’écurie Hitler était de loin la mieux entraînée et la mieux conduite. Elle avait la rage de vaincre, et une idée précise de ce qu’elle allait faire de la victoire.
La folie même de Hitler, cohabitant avec son intelligence, a fonctionné comme un atout, tant elle lui inspirait de foi et de ténacité.
Souhaitons que les cinq mois qui viennent fassent régresser les préjugés ! Je tiens en tout cas mes espaces internautiques à la disposition des débatteurs intéressés.